Le 4 février : toutes et tous en lutte pour les services publics !

Les mobilisations se multiplient en ce début d’année contre les suppressions d’emplois et restructurations dans les services publics.

LE 21 JANVIER

Les agent-es du secteur de la santé, du médico-social et du social se sont mobilisé-es. Le Ségur de la Santé était bien loin des enjeux et revendications : Ils/elles revendiquent 400 € de revalorisation pour pour tout-es, et création des 400000 emplois manquant à la santé, au médico-social — EHPAD, et au social (aide à la personne). Les oublié-es du Ségur de la santé (salarié-es du médico-social et du social), se sont particulièrement mobilis-ées. Sacrifi-ées pendant la crise sanitaire, ils/elles ne bénéficient d’aucune reconnaissance financière de leur engagement et clament l’injustice qui leur est faite : ils/elles n’ont même pas eu les 183 € du Ségur.
L’hôpital public, malgré le rôle central qu’il remplit face à la crise sanitaire va doit subir 4 Mds € de restrictions bud- gétaires, en 2021.

LE 26 JANVIER

Ce sont les personnels de l’Éducation nationale qui ont été en grève à 40 % pour leurs salaires, leurs emplois, le service public de l’éducation. Là aussi, le Grenelle de l’Éducation a été très loin des enjeux.

ENFIN LE 28 JANVIER

C’est au tour du service public de l’énergie de se mobiliser, confronté à une restructuration lourde avec le projet Hercule qui prévoit le démantèlement de l’énergie (avec socialisation des pertes et privatisation des profits).
Les agent-es publics subissent partout restructurations (notamment la réforme de l’Organisation Territoriale de l’État…), suppressions d’emplois, coupes budgétaires…
Alors que le service public, c’est plus de cohésion sociale et de redistribution des richesses !

Les populations de ce pays se trouvent fragilisées face à la crise sanitaire, et ce sont les plus précaires et les moins bien rémunéré-es qui subissent le plus !
Redonner des moyens aux services publics, c’est renforcer notre défense collective face à la crise, en solidarité avec les plus fragiles.
Reconnaître les agent-es publics, c’est faire le choix d’une fonction publique forte au service de la population, œuvrant dans l’intérêt général, à l’opposé de la loi de transformation de la fonction publique, qui organise le détricotage du statut par la contractualisation à tout va, flexibilise, précarise et génère l’assujettissement de la fonction publique au politique. Cette tentative d’assujettissement se traduit aussi par de multiples cas de répression syndicale.

DANS LE PRIVÉ AUSSI, LES SALARIÉ-ES AUSSI SE SONT MOBILISÉ-ES LE 23 JANVIER

Confronté-es à des plans sociaux massifs : 657 plans de licenciements comptabilisés entre le 1er mars et le 22 novembre 2020, alors que les entreprises privées ont bénéficié de 500 milliards d’aides publiques sans aucune contrepartie. Pire, certaines grandes entreprises du CAC 40 ont versé des dividendes juteux à leurs actionnaires, la crise du COVID leur ayant été plus que profitable, comme le laboratoire SANOFI.

SOLIDAIRES REVENDIQUE

  • l’arrêt des suppressions d’emplois, et au contraire des créations d’emplois, de services publics,
  • des plans massifs de titularisation de contractuel-les,
  • l’arrêt de la répression antisyndicale,
  • le renforcement des services publics et des moyens budgétaires à la hauteur,
  • le partage du travail : 32 h sans flexibilité ni perte de salaire,
  • des contreparties en emplois pour les aides publiques, avec arrêt des délocalisations,
  • le partage des richesses : revalorisations salariales avec réduction des inégalités (reconnaissance desqualifications, en particulier des filières féminisées), attribution d’un nombre de points à tout-es et revalorisation du point d’indice.

RÉALISONS LA CONVERGENCE DES LUTTES PUBLIC / PRIVÉ
EN GRÈVE ET EN MANIF PARTOUT LE 4 FÉVRIER
À L’ APPEL DE L’INTERSYNDICALE CGT, FSU, SOLIDAIRES

Pour télécharger le communiqué, cliquer sur l’image ci-dessous :

Retrouvez également ci-dessous le préavis de grève « fonction publique » pour cette journée :

#PlusJamaisCa, signons #PourLeJourDapres

[ Pétition ]

Face à l’urgence sanitaire, des mesures de rupture sont nécessaires. A la suite de la tribune « Plus jamais ça, préparons le jour d’après », les signataires de cette pétition demandent au gouvernement de prendre immédiatement 4 mesures :

1. L’arrêt immédiat des activités non indispensables pour faire face à l’épidémie.
2. Les réquisitions des établissements médicaux privés et des entreprises afin de produire dans l’urgence masques, respirateurs et tout le matériel nécessaire pour sauver des vies.
3. La suspension immédiate du versement par les entreprises de dividendes, rachats d’actions et bonus aux PDG.
4. La décision de ne pas utiliser les 750 milliards d’euros de la BCE pour alimenter les marchés financiers mais uniquement pour financer les besoins sociaux et écologiques des populations.

Il ne s’agit pas ensuite de relancer une économie profondément insoutenable écologiquement et socialement ! Nous demandons que s’engagent sans plus attendre des politiques publiques de long terme pour ne plus jamais revivre ça :

1. Un plan de développement de tous les services publics
2. Une fiscalité bien plus juste et redistributive, un impôt sur les grandes fortunes, une taxe sur les transactions financières et une véritable lutte contre l’évasion fiscale.
3. Un plan de réorientation et de relocalisation solidaire de l’agriculture, de l’industrie et des services, pour les rendre plus justes socialement, en mesure de satisfaire les besoins essentiels de populations, de répondre à la crise écologique.

Mobilisons-nous dès maintenant et donnons-nous rendez-vous le « jour d’après » pour
réinvestir les lieux publics pour reconstruire ensemble un futur, écologique, social et
démocratique, en rupture avec les politiques menées.

Cliquer ici pour signer la pétition

NON à la marchandisation des services publics !

[tract Solidaires Fonction Publique – 3 juin 2019]

C’est quoi la marchandisation des services publics ?

La marchandisation des services publics signifie que leurs coûts ne sont plus pris en charge collectivement mais par l’individu lui- même.

Les missions anciennement dévolues au service public seront exercées par des entreprises privées.

La marchandisation des services publics entraîne en fait un véritable changement de société où la prise en charge collective disparait.

( lire la suite de cet article sur le site Solidaires.org )