Lutte contre les violences faites aux femmes

[ Communiqué intersyndical ]

Le 25 novembre sera une nouvelle fois la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.

Nos organisations CGT, FSU, FAFP et Solidaires réaffirment leur engagement contre les violences subies tant dans le cadre privé qu’au travail.

Dans la fonction publique, malgré les intentions affichées, les actions en faveur des femmes, les moyens réels mis en place sont très insuffisants. Ils ne permettent pas de faire reculer les violences sexuelles et sexistes dans la sphère professionnelle alors même que le harcèlement et l’agression au travail concernent une part importante des femmes. L’État doit prendre ses responsabilités en accompagnant et protégeant les victimes de violences sexistes et sexuelles sur leur lieu de travail, et ne pas se contenter de déplacer les victimes, ce qui est vécu comme une double peine par ces dernières.

Au-delà des mesures du protocole égalité, nos organisations CGT, FSU, FAFP et Solidaires exigent que le gouvernement français mette la loi en conformité avec les recommandations de la convention 190 de l’OIT qu’il a signée en juin 2019. Il doit doter la législation française de mesures et de moyens ambitieux pour prévenir, contrôler et combattre les violences sexistes et sexuelles au travail.

La période de pandémie que nous connaissons depuis bientôt deux ans a mis les femmes en première ligne. Aujourd’hui, il y a plus qu’urgence à prendre à bras le corps les violences sexuelles et sexistes et mettre en œuvre des dispositifs contraignants contre les violences faites aux femmes.

Les employeurs publics ont un devoir d’exemplarité de ce point de vue et doivent renforcer l’axe concernant la prévention et le traitement des violences sexistes et sexuelles des plans d’action issus des accords égalité afin que la tolérance zéro s’applique dans les trois versants de la fonction publique, les ministères de tutelle et les collectivités territoriales.

Nos organisations syndicales appellent les personnels à manifester toutes et tous ensemble le 20 novembre au côté de #NousToutes à Paris et partout en France et à construire des actions le 25 novembre localement. Le gouvernement doit immédiatement mettre en œuvre un grand plan de lutte contre les violences sexistes et sexuelles.

Pour télécharger le communiqué, cliquer sur l’image :

A télécharger également, le préavis de grève déposé par Solidaires Fonction Publique :

Le 4 février : toutes et tous en lutte pour les services publics !

Les mobilisations se multiplient en ce début d’année contre les suppressions d’emplois et restructurations dans les services publics.

LE 21 JANVIER

Les agent-es du secteur de la santé, du médico-social et du social se sont mobilisé-es. Le Ségur de la Santé était bien loin des enjeux et revendications : Ils/elles revendiquent 400 € de revalorisation pour pour tout-es, et création des 400000 emplois manquant à la santé, au médico-social — EHPAD, et au social (aide à la personne). Les oublié-es du Ségur de la santé (salarié-es du médico-social et du social), se sont particulièrement mobilis-ées. Sacrifi-ées pendant la crise sanitaire, ils/elles ne bénéficient d’aucune reconnaissance financière de leur engagement et clament l’injustice qui leur est faite : ils/elles n’ont même pas eu les 183 € du Ségur.
L’hôpital public, malgré le rôle central qu’il remplit face à la crise sanitaire va doit subir 4 Mds € de restrictions bud- gétaires, en 2021.

LE 26 JANVIER

Ce sont les personnels de l’Éducation nationale qui ont été en grève à 40 % pour leurs salaires, leurs emplois, le service public de l’éducation. Là aussi, le Grenelle de l’Éducation a été très loin des enjeux.

ENFIN LE 28 JANVIER

C’est au tour du service public de l’énergie de se mobiliser, confronté à une restructuration lourde avec le projet Hercule qui prévoit le démantèlement de l’énergie (avec socialisation des pertes et privatisation des profits).
Les agent-es publics subissent partout restructurations (notamment la réforme de l’Organisation Territoriale de l’État…), suppressions d’emplois, coupes budgétaires…
Alors que le service public, c’est plus de cohésion sociale et de redistribution des richesses !

Les populations de ce pays se trouvent fragilisées face à la crise sanitaire, et ce sont les plus précaires et les moins bien rémunéré-es qui subissent le plus !
Redonner des moyens aux services publics, c’est renforcer notre défense collective face à la crise, en solidarité avec les plus fragiles.
Reconnaître les agent-es publics, c’est faire le choix d’une fonction publique forte au service de la population, œuvrant dans l’intérêt général, à l’opposé de la loi de transformation de la fonction publique, qui organise le détricotage du statut par la contractualisation à tout va, flexibilise, précarise et génère l’assujettissement de la fonction publique au politique. Cette tentative d’assujettissement se traduit aussi par de multiples cas de répression syndicale.

DANS LE PRIVÉ AUSSI, LES SALARIÉ-ES AUSSI SE SONT MOBILISÉ-ES LE 23 JANVIER

Confronté-es à des plans sociaux massifs : 657 plans de licenciements comptabilisés entre le 1er mars et le 22 novembre 2020, alors que les entreprises privées ont bénéficié de 500 milliards d’aides publiques sans aucune contrepartie. Pire, certaines grandes entreprises du CAC 40 ont versé des dividendes juteux à leurs actionnaires, la crise du COVID leur ayant été plus que profitable, comme le laboratoire SANOFI.

SOLIDAIRES REVENDIQUE

  • l’arrêt des suppressions d’emplois, et au contraire des créations d’emplois, de services publics,
  • des plans massifs de titularisation de contractuel-les,
  • l’arrêt de la répression antisyndicale,
  • le renforcement des services publics et des moyens budgétaires à la hauteur,
  • le partage du travail : 32 h sans flexibilité ni perte de salaire,
  • des contreparties en emplois pour les aides publiques, avec arrêt des délocalisations,
  • le partage des richesses : revalorisations salariales avec réduction des inégalités (reconnaissance desqualifications, en particulier des filières féminisées), attribution d’un nombre de points à tout-es et revalorisation du point d’indice.

RÉALISONS LA CONVERGENCE DES LUTTES PUBLIC / PRIVÉ
EN GRÈVE ET EN MANIF PARTOUT LE 4 FÉVRIER
À L’ APPEL DE L’INTERSYNDICALE CGT, FSU, SOLIDAIRES

Pour télécharger le communiqué, cliquer sur l’image ci-dessous :

Retrouvez également ci-dessous le préavis de grève « fonction publique » pour cette journée :

EN 2021 que les luttes continuent et s’intensifient !

2020 fut une année particulièrement difficile pour nous tous : aussi bien professionnellement que personnellement, nous avons dû traverser bien des épreuves et tout nous laisse à croire que, malheureusement, ce n’est pas fini.

Cette année, donc, fut éprouvante, faite de peurs et d’inquiétudes, fatigante et interminable. Pour autant si nous, agent.e.s, avons maintenu à flot le bateau du service public de la justice, force est de constater que l’administration et ses représentants, à tous les niveaux, n’ont – pour ainsi dire – quasiment jamais joué leur rôle de soutien et d’accompagnement.

Bien au contraire, d’aucun pourrait croire que l’unique obsession de nos directions était le contrôle et la surveillance. Repérer l’agent potentiellement défaillant et, quelqu’en soit la raison ou même la réalité, le mettre en cause et le sanctionner.

Rassurer, protéger, anticiper, ré-organiser, accompagner, concerter, consulter, etc… Vous n’y pensez pas ?!?!

Nos dirigeants sont omnipotents et omniscients… du moins le croient-ils, quand ils ne sont qu’incompétents et inconsistants.

L’intérêt du service public ? L’intérêt de nos publics ?? L’intérêt des personnels ???

Tout ça ne pèse rien face à une administration qui ne pense qu’à faire la bonne élève, à cocher toutes les cases de ses propres objectifs, peu importe la perte de sens de nos métiers, peu importe que nos missions soient bien remplies, pourvu qu’on puisse dire « ça tourne ».

« Faisons n’importe quoi, n’importe comment, mais faisons-le ! » telle pourrait être la devise gravée au fronton de nos services…

Une administration qui privilégie toujours la forme au fond. Une boîte vide. Complice d’un gouvernement anti-social.

Donc non, Solidaires-Justice ne s’associera pas à ces échanges de vœux hypocrites et faussement bienveillant qui inondent vos boîtes mail en ce mois de janvier.

Disons le franchement, nous ne souhaitons rien à ceux qui n’ont que mépris et méfiance vis-à-vis des agents et qui n’ont de cesse, au quotidien, de s’attaquer à leurs droits, les briser, les écraser, les humilier. Ceux-là, nous n’avons qu’une chose à leur dire : nous vous combattrons, toujours et encore !

Evidemment nous pourrions souhaiter une « bonne année » 2021 à nos collègues et camarades, à ceux que nous représentons, que nous défendons… Et d’ailleurs nous espérons vivement et sincèrement que 2021 leur sera plus douce et favorable que 2020.

Mais honnêtement, et malheureusement, vu comment s’annonce ce début d’année 2021 avec :

  • une crise sanitaire qui menace de s’aggraver ;
  • une crise sociale qui va affecter durablement et dramatiquement nos publics, mais aussi nombreux.ses d’entre nous ;
  • une crise démocratique qui s’annonce avec une remise en cause de nos droits les plus fondamentaux comme la liberté d’expression, la liberté de déplacement ou encore la liberté d’opinion, etc.

il semble un peu utopique d’espérer des jours meilleurs, en tout cas à courts termes…

Pour autant, et malgré tout, notre force et notre espoir c’est notre capacité à nous mobiliser et à nous battre !

ALORS ON LACHE RIEN !

POUR NOS DROITS, NOS CONDITIONS DE TRAVAIL, NOS REMUNERATIONS,

POUR NOTRE AVENIR ET NOS RETRAITES

ON CONTINUE EN 2021 COMME EN 2020 ET EN 2019

DANS LES MOBILISATIONS, LES MANIFESTATIONS, LES GREVES ET LES ACTIONS

Pour télécharger le tract, cliquer sur l’image :

Le coronavirus et le capitalisme : deux épidémies à combattre !

Le coronavirus est une menace et un danger et chacun-e en prend la mesure au fur et à mesure de la propagation du virus de par le monde. Mais il est légitime d’interroger la réaction d’Emmanuel Macron et ses annonces lors de son intervention télévisuelle du jeudi 12 mars. Nous entrons dans une nouvelle période. Lutte contre le coronavirus ou régressions sociales, ce n’est pas une alternative. Nous continuerons à combattre les politiques régressives : réforme de l’assurance chômage, réforme des retraites…et à refuser la répression et les violences policières. Nous demandons le même déploiement de moyens pour faire face à l’urgence sociale et écologique. Ni coronavirus, ni union sacrée, la lutte continue contre tout ce qui détruit nos existences. Solidarité avec les victimes du coronavirus, solidarité avec toutes celles et ceux que ce système attaque ; indéfectiblement. La lutte ne s’arrêtera pas avec la maladie. Nos combats pour un monde où la solidarité, la protection sociale et les services publics sont les meilleurs remparts contre les fléaux et l’injustice, sont plus que jamais légitimes.

Retrouvez au lien ci-dessous toutes les rubriques consacrées à la crise du COVID-19 sur le site de l’union Solidaires :
https://solidaires.org/Le-coronavirus-et-le-capitalisme-deux-epidemies-a-combattre-19573

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