ETRE MALADE N’EST PAS UN CHOIX !

CARENCES XXL ET ARRÊTS MALADIE : LA DOUBLE PEINE

Après avoir dilapidé l’argent public pendant 7 ans en consentant d’importantes baisses d’impôts aux plus riches, le gouvernement « Macron 4 » en la personne de son zélé ministre anti fonction publique, Guillaume KASBARIAN, invite les fonctionnaires à payer l’addition. Pour faire 1,2 milliard d’économies il entend imposer, avec le soutien de la droite réactionnaire et de l’extrême droite, 3 jours de carence aux fonctionnaires et la réduction de l’indemnisation des arrêts maladie des fonctionnaires de 100 à 90 % pendant les 3 premiers mois. Plutôt que de s’interroger sur les causes d’une augmentation somme toute très relative des arrêts maladie, principalement due à la période Covid, et principalement dans les secteurs de la santé ou au contact des populations, il préfère taper sur celles et ceux qui sont, au quotidien sur le terrain, au service de la population.
Notons que dans notre ministère, les préjugées du ministre n’ont rien de particulièrement nouveaux, notamment dans l’administration pénitentiaire ou la chasse aux agent.es malades, les plus fragiles donc, a déjà été lancée de longue date par des hiérarchies locales ou interrégionales dont la capacité a gérer des personnels se résume au flicage et à la suspicion généralisée.
Petite revue des approximations et affirmations mensongères instrumentalisées par le ministre et el gouvernement pour déconsidérer les agentes et les agents :

L’INSTAURATION DU JOUR DE CARENCE PERMETTRAIT DE LUTTER CONTRE L’ABSENTÉISME VOLONTAIRE

=> Pas démontré

L’instauration du jour de carence a diminué les arrêts de courte durée mais multiplié les arrêts de plus longue durée. Ce qui est certain, c’est que cela incite les agents malades à venir travailler, nuit à un rétablissement rapide, et présente des risques pour les collègues!

LE TAUX D’ABSENTÉISME EST PLUS IMPORTANT DANS LE PUBLIC QUE DANS LE PRIVÉ

=> Faux !

Si dans les fonctions publiques hospitalière et territoriale, les taux d’absentéisme sont un peu plus élevés, c’est parce que c’est là où la pénibilité et l’exposition aux risques sont les plus importantes : infirmières, aides soignantes, éboueurs, agents d’accueil, assistants maternels, égoutiers…

A l’inverse, en 2022, le nombre de jours d’absence dans la fonction publique d’Etat, hors enseignement était de 10,2 contre 11,6 dans le secteur privé. La hausse des absences s’explique selon l’Inspection générale des finances, à 95 % par les caractéristiques de la population, plus féminisée et plus âgée que dans le reste de la population active ! Dans l’enseignement ce taux est strictement identique à celui du privé.

IL EXISTE UNE INÉGALITÉ ENTRE PUBLIC ET PRIVÉ DU POINT DE VUE DES JOURS DE CARENCE !

=> Vrai 

mais à l’opposé de ce que prétend le Gouvernement !

Contrairement ce qu’affirme le gouvernement, les agent.es du public sont moins bien traités que la majorité des salariés du privé et Kasbarian propose d’accentuer encore cette inégalité ! Aujourd’hui dans le secteur privé, 3 jours de carence sont prévus par la loi. Mais les conventions collectives conduisent de nombreuses entreprises à prendre en charge l’indemnisation de leurs salariés. Au final si 63,5 % des salariés voient leurs jours de carence pris en charge en tout ou partie, cette proportion monte à 85 % dans les entreprises de plus de 500 salariés !

L’ÉTAT EMPLOYEUR PRATIQUERAIT DONC ENCORE LE MOINS DISANT SOCIAL !

Il faut par ailleurs rappeler que la loi exclut la prise en charge des jours de carence, par la complémentaire santé ! C’est donc une perte sèche pour l’agent malade !

LA DIMINUTION DU NIVEAU D’INDEMNISATION DES ARRÊTS MALADIE DE 100 À 90 % SERAIT UNE MESURE DE JUSTICE EN ALIGNANT LE PUBLIC SUR LE PRIVÉ

=> Faux

Le Code du travail impose aux employeurs de compléter l’indemnisation des arrêts des salariés par l’assurance maladie pour atteindre au minimum 90 % du salaire. Mais les entreprises abondent les indemnisations jusqu’à 100 % du salaire pour 70 % des salariés !

AU FINAL LE MINISTRE VEUT ALIGNER LES FONCTIONNAIRES SUR LA SITUATION DES 30 % DES SALARIÉ.ES DU PRIVÉ LES MOINS BIEN TRAITÉ.ES ! C’EST ÇA L’ATTRACTIVITÉ ?

Ces mesures de régression sociale pénaliseront financièrement davantage les femmes, les agentes et les agents qui exercent des tâches pénibles, le plus souvent les moins bien rémunéré.es !

ÊTRE MALADE N’EST PAS UN CHOIX ! ÊTRE SOIGNÉ.E EST UN DROIT !

DANS LE PUBLIC COMME DANS LE PRIVÉ EXIGEONS L’ABROGATION DU JOUR DE CARENCE ET L’INDEMNISATION INTÉGRALE DES ARRÊTS MALADIE !


Pour télécharger le tract, cliquer sur l’image :

Le Rassemblement National est bien l’ennemi des services publics !

[tract Solidaires Fonction Publique]

Vous trouverez ci-dessous un tract de Solidaires Fonction Publique illustrant les dangers que représente le RN et son programme dans les différents secteurs de la fonction publique. Il décrit les problématiques dans la Justice, les collectivités territoriales, les finances publiques, et dans le secteur santé/social.

Retrouvez tous les argumentaires pour se mobiliser contre l’extrême droite sur le site de l’union Solidaires à ce lien :

https://solidaires.org/sinformer-et-agir/actualites-et-mobilisations/nationales/faire-front-contre-lextreme-droite/

Semaine en 4 jours : remettons les pendules à 32h !

[ ALERTE FAKE NEWS : LA SEMAINE EN 4 JOURS.. .CE N’EST PAS LA SEMAINE DE 4 JOURS ! ]

En effet : la semaine « en » 4 jours qui arrive en expérimentation dans la fonction publique, et donc au ministère de la justice, ce n’est pas la semaine « de » 4 jours.

Et la nuance est de taille, il serait dangereux de ne pas voir le piège tendu aux agent.e.s par le gouvernement et ses zélés directeurs d’administrations lorsqu’ils promeuvent cette prétendue « avancée sociale »

Car il ne faut pas s’y tromper, le gouvernement ne propose pas aux agent.e.s de travailler moins ni de partager le travail : la semaine en 4 jours, c’est travailler la même durée qu’aujourd’hui (soit de 35h à 38h30 en fonction des secteurs) mais sur 4 jours au lieu de 5.

La semaine en 4 jours ce n’est ni plus ni moins que du temps de travail compressé, détériorant ainsi un peu plus les conditions de travail. Nous sommes loin du progrès social tant vanté par ce gouvernement et certains de ses admirateurs !

Mis en place, ce nouveau rythme va accentuer la dégradation des conditions de travail des personnels. Il faudra en effet travailler minimum quasiment 9h par jour (avec un régime horaire de 35 heures hebdomadaires) sur 4 jours soit par exemple de 9h à 19h avec une heure de pause. De très longues journées à assurer donc. A cela s’ajouteront les difficultés d’équilibre vie personnelle / vie professionnelle et la gestion des enfants à récupérer à des horaires où les lieux de garde sont fermés. Une nouvelle fois, les femmes seront les grandes perdantes puisque ce sont bien souvent elles qui assument toutes ces charges.

Il ne faut pas s’y tromper non plus, travailler en 4 jours, ce n’est pas “chacun·e choisit le jour où il ne souhaite pas travailler dans la semaine”… les mercredis et vendredis par exemple.

Les services devront continuer à tourner tous les jours. Les agent·es se verront donc imposer “cette journée sans travail”. Sur quels critères ? Avec quelles pressions hiérarchiques ? Avec une crainte forte de l’arbitraire et d’un manque de transparence absolu. Bref tout ce qu’on a vu et voit encore avec le télétravail…

Derrière cette idée du gouvernement, s’affiche en réalité la volonté de revenir à terme sur les conquis en matière de temps de travail.

Le progrès social, c’est bien autre chose que la semaine en 4 jours. Le progrès, c’est la semaine de 32 heures sans flexibilité avec maintien du salaire et créations d’emplois. C’est partager le travail. Travailler moins pour travailler toutes et tous.

Solidaires-Justice revendique
l’amélioration des conditions de travail
la réduction du temps de travail
les 32 heures hebdomadaires
le partage du travail
des embauches massives dans la fonction publique
des salaires permettant à toutes et tous d’avoir de meilleurs conditions de vie



Pour télécharger le tract, cliquer sur l’image :

Les primes de la déprime

[CIA, GIPA, PEPA…]

Le millésime 2023 des primes « cache misère » vient de sortir.
Après les incroyablissimes 1,5% de revalorisation du point au 1er juillet le gouvernement a officialisé au cours de l’été :

➔ Une prime EXCEPTIONNELLE de pouvoir d’achat !
➔ La reconduction du pansement sur la jambe de bois de notre pouvoir d’achat, la bien mal nommée « Garantie Individuelle du Pouvoir d’Achat ».

Et cette fin d’été est aussi le moment ou votre hiérarchie vous notifie (… ou pas !) le montant de votre Complément Indemnitaire Annuel (enfin sauf si vous avez l’immense honneur d’appartenir aux corps « sur-privilégiés » de l’administration pénitentiaire… vos conditions de travail sont déjà tellement merveilleuses, faudrait pas quand même que votre rémunération devienne décente, ça ferait des jaloux !)

Mais reprenons :

LE COMPLEMENT INDEMNITAIRE ANNUEL (CIA)

Outil du petits chefs en mal de pouvoir, le CIA est une prime facultative censée permettre la reconnaissance de « l’engagement professionnel et la manière de servir des agents ». Cette prime est versée annuellement, en une ou deux fois et sont alors « appréciés » la valeur professionnelle de l’agent, son investissement personnel dans l’exercice de ses fonctions, son sens du service public, sa capacité à travailler en équipe et sa contribution au collectif de travail.

…Voilà pour la langue de bois administrative.

En réalité, vu du terrain et au regard de ses modalités de mise en œuvre (enveloppe allouée, pouvoir exorbitant des chefs de service, etc.) le CIA c’est surtout un outil de destruction massive de l’équité de traitement et des collectifs de travail ! Pour diviser on a rarement fait mieux.

Quant aux sommes en jeux, à part pour quelques catégories A, rapportées à l’année, elles sont dérisoires.

Pour en savoir plus, voir notre tract de 2022 qui reste d’actualité :

LA PRIME DITE DE « GARANTIE INDIVIDUELLE DU POUVOIR D’ACHAT » (GIPA)

Héritage des années Sarkozy, ce n’est pas une prime, c’est un aveu : l’aveu que nos carrières, nos salaires, progressent beaucoup moins vite que l’inflation et l’indice des prix !
Qui la touche ? quels sont les critères ?
Tous les agentes et agents publics sont concerné.e.s. Pour savoir si vous remplissez les critères il faut que votre indice ait trop peu progressé au cours des 4 dernières années.

Au lien suivant, le simulateur de l’administration vous indiquera à quelle somme vous avez droit : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F32517

Le pire avec cette aumône, c’est qu’elle est profondément injuste : un.e catégorie C, en début de carrière, en bas de l’échelle, avec peu ou pas de prime, mais qui a eu le malheur de changer d’échelon au cours des 4 dernières années, n’aura rien, zéro, nada, peau de balle !
En revanche un.e catégorie A+, en fin de carrière, gavé.e de prime, mais qui n’a plus changé d’indice depuis quelques années…. touchera le banco : jusqu’à plus de 3000 euros !

L’argent va à l’argent, c’est le ruissellement en cercle fermé !

Et maintenant la pépite du quinquennat :

LA PRIME EXCEPTIONNELLE DE POUVOIR D’ACHAT (PEPA)

Trouvaille du gouvernement pour (tenter de) faire passer la pilule de … tout un tas de pilules : retraite, hausse du point d’indice moins que misérable, mépris des fonctionnaires, haine du peuple… what else ?

Avec cette prime « exceptionnelle » ce qui sera exceptionnel c’est de la toucher !

Un beau barème, avec plein de tranches : mais à l’étude on se rend compte que la tranche la plus élevée, celle qui vous octroiera la plus petite somme (300 euros… de quoi mettre des pâtes dans l’eau chaude ?) est déjà très très basse : un catégorie B avec un peu d’ancienneté et des primes pas trop minables et c’est bon, vous êtes au-dessus du plafond ! Vous le rappellerez au pompiste lors de votre prochain plein.

En fait la PEPA c’est peut-être pour compenser la GIPA ??

Pour en savoir plus, qui, quand, comment, c’est ici : https://www.service-public.fr/particuliers/actualites/A16706
Attention, cette page contient de la propagande gouvernemental, à lire avec modération.

Mais alors, direz-vous, toutes ces annonces : c’est du vent ? c’est de la com’ ?
Bien vu ! 😉

Au final, aucune annonce digne de nous redonner le sourire en cette rentrée.
Mais qui comptait sur le gouvernement antisocial de Macron, Darmanin et Borne pour ça ?

Ce qui sera bien à la rentrée : c’est la rentrée sociale !
Tous les dossiers sont brûlants, toutes les colères bouillonnent !
Nombreux seront les personnels à battre le pavé dans la rue !

ON SERA LÀ, ON LÂCHERA RIEN !

DANS LES JURIDICTIONS, LES SERVICES PÉNITENTIAIRES ET DE LA PROTECTION JUDICIAIRE DE LA JEUNESSE POUR LA REVALORISATION DES STATUTS ET DES RÉMUNÉRATIONS
POUR L’AMÉLIORATION DES CONDITIONS DE TRAVAIL

PLUS QUE JAMAIS C’EST LE MOMENT
DE SE SYNDIQUER
DE LUTTER
POUR NOS DROITS, POUR NOS LIBERTÉS
POUR LA TRANSFORMATION SOCIALE ET ÉCOLOGIQUE POUR L’ÉGALITÉ RÉELLE ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES

REJOIGNEZ SUD, REJOIGNEZ SOLIDAIRES, ADHEREZ A SOLIDAIRES-JUSTICE



Pour télécharger le tract, cliquer sur l’image :