NOUS VOULONS UNE RETRAITE ! PAS DES CACAHUETES !!

Rémunération et dialogue social

Retour sur la multilatérale « salaire » du 12 juin 2023 avec le ministre de la transformation
et de la fonction publique

Si le gouvernement (ou même notre ministre) prétend vouloir parler « rémunération », aucun dialogue social sérieux ne peut raisonnablement s’amorcer sans remettre sur la table la question des retraites. Nous réaffirmons notre opposition totale à cette réforme passée en force par le gouvernement et notre volonté inaltérée de la voir abrogée sans délais.
Cette réforme injuste et brutale va dégrader encore un peu plus la vie des travailleur-ses et notamment des agent-es publics, et ce ne sont pas les quelques oboles salariales annoncées par le gouvernement qui compenseront des années de vies sacrifiées.

S’agissant de nos rémunérations, les 3,5% accordés l’an dernier étaient certes nécessaires mais sans aucun rapport avec la réalité des besoins des agentes et agents publics face à la dégradation de leur rémunération ; que dire aujourd’hui des 1,5 % claironnés ? celles et ceux qui connaissent les plus bas salaires, sont las de la course permanente après le SMIC, qui est indexé sur l’inflation, lui.

Pour rappel, depuis 1995, les agent.es ont perdu un peu plus de 30% de salaire du fait de l’inflation et de l’absence de politique salariale. Les conséquences sur leur vie sont bien réelles.

Cette année il ne saurait être question de se satisfaire de quelques mesures sans lien avec un réel geste salarial ou d’une revalorisation du point sans lien avec les pertes intervenues, conséquences de 10 ans de gel du point et alors que l’inflation, galopante notamment sur les produits de base et alimentaires, touche de plein fouet les plus bas salaires.

A Solidaires-Justice nous exigeons plus qu’un geste à destination des personnels de la fonction publique. Et au sein du ministère nous refusons les mesures catégorielles et corporatistes qui se font toujours pour les uns et au détriment des autres, laissant ainsi prospérer des sentiments d’inégalité, d’inéquité, de clientélisme… qui sèment la discorde et le ressentiment entre des agent.es qui devraient plutôt s’unir pour réclamer tous et toutes, ensemble, des salaires à la hauteur de leur engagement et leur permettant de mener une vie digne et confortable.

Ce que Solidaires-Justice attend et revendique avec l’Union Solidaires Fonction Publique auprès du Gouvernement c’est :

  • une revalorisation de la valeur du point à la hauteur des pertes intervenues durant les 10 ans de gel du point, ce qui correspond à près de 20% dès le 1er juillet ;
  • l’attribution de 85 points pour toutes et tous, mesure permettant une véritable réduction des inégalités ;
  • l’indexation de la valeur du point sur l’inflation ;
  • la reconnaissance des qualifications des agent-es publics ;
  • la revalorisation des carrières féminisées ;
  • une véritable politique salariale dans la Fonction Publique.

L’ensemble des agentes et agents publics, dont celles et ceux du ministère de la justice, attendent aujourd’hui plus qu’un « geste » mais des mesures concrètes et à la hauteur. Et bien entendu pas des mesures indemnitaires, au mérite ou à la performance, ni des mesures parcellaires, injustes ou par catégorie, ministère ou direction.

Il faut bien des mesures générales indiciaires pour toutes et tous !

La fonction publique attire de moins en moins. Le ministère de la justice peine à recruter, et il peine encore plus à garder ses agent.es ! Que ce soit à la pénitentiaire, à la protection judiciaire de la jeunesse ou dans les services judiciaires : au regard des conditions matérielles, de la charge de travail, du management toxique, de la perte de sens de nos missions et bien sûr des rémunérations, il n’y a rien de moins étonnant.

Parler attractivité dans la fonction publique ou au ministère sans enfin prendre des mesures salariales concrètes c’est parler dans le vent.

Rien ne peut justifier la posture du gouvernement, rien ne peut expliquer ses réponses insatisfaisantes.

Il faut prendre l’argent là où il est : dans la fraude fiscale, dans les exonérations.
Taxons les super dividendes.
De l’argent il y en a ! Allons le chercher !!

A la justice comme dans l’ensemble de la fonction publique, les agent.es attendent des mesures importantes.

IMMEDIATEMENT !


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Poursuivons la mobilisation contre la réforme des retraites !

Tous et toutes dans la rue le 6 juin 2023

[Tract intersyndical]

Depuis le 19 janvier 2023, l’intersyndicale unie et l’ensemble des travailleur.ses, jeunes, associations sont mobilisé.es contre le projet de réforme des retraites injustifiée, injuste et brutale du gouvernement. Cette réforme paramétrique constitue une régression sociale d’ampleur, renforce les inégalités entre les femmes et les hommes. En fragilisant, une nouvelle fois, notre système social, elle favorise l’ingérence d’acteurs privés, promoteurs du système par capitalisation.

Cette réforme aura un impact majeur sur le quotidien des professionnel.les du ministère de la Justice, tous corps confondus, nous qui exerçons des métiers difficiles, engagés et animés.

Nous ne travaillerons pas jusqu’à 64 ans et plus. Nous ne travaillerons pas 43 années non plus !

Si cette réforme est appliquée, elle aggravera l’exposition des agentes et des agents aux risques tant sur le plan physique que psychologique. Pour nos organisations, il est essentiel de pouvoir partir à la retraite dans de bonnes conditions physiques et de santé globale.

Cette réforme s’inscrit dans un contexte dégradé au sein de notre ministère, nous dénonçons à l’unissons un contexte de suractivité et de souffrance de l’ensemble des personnels de la justice qui connaissent une escalade fracassante de dégradation de leurs conditions de travail.

Au lieu de renforcer les moyens, ce ministère n’a fait qu’accentuer le niveau de précarité des métiers de la justice.

Face à un ministère qui refuse de se doter d’une véritable politique de gestion des emplois et des carrières en se dotant des effectifs nécessaires au fonctionnement de la justice, cette réforme est le troisième bras d’honneur fait à tous ses agents.

Nous, personnels du ministère de la justice, revendiquons le retrait de la réforme des retraites, militons en faveur d’une amélioration des conditions de travail et en faveur d’une politique publique d’augmentation des postes et des salaires.

Défendons aussi la démocratie : cette mobilisation contre la politique anti-sociale du gouvernement a vu la multiplication des violences policières, des gardes à vue abusives, des réquisitions de salarié·es, des interdictions de se rassembler ou de manifester. Ces dérives et ces excès particulièrement préoccupants révèlent l’exercice brutal de ce pouvoir, mettent en danger la démocratie et préparent l’avènement d’un régime ultra-autoritaire.

Non à la retraite à 64 ans ! Pour une retraite digne !

Pour de meilleures conditions de travail et une augmentation des salaires


Toutes et tous mobilisé.es ou en grève et dans la rue le 6 juin 2023


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L’histoire d’une équipe qui croyait encore au Père Noël…

[ Tract de l’intersyndicale CGT – UFAP – SOLIDAIRES du SPIP 84 ]

C’est l’histoire d’une équipe qui croyait encore au Père Noël

« Et c’est ainsi que sonna l’heure des résolutions »

Cher Père Noël,

En 2022, les agents de l’équipe du SPIP 84 en milieu fermé ont été très sages, mais surtout très professionnelles, en témoignent nos évaluations et nos notations. Alors nous ne comprenons pas pourquoi, tu n’as exaucé aucun souhait de notre liste.

Nous demandions simplement :

  • Un service organisé, avec des procédures et des consignes claires afin que la qualité de notre travail ne soit pas revue à la baisse compte tenu des moyens qui nous sont donnés.
  • Que nos alertes auprès de notre Direction sur la surcharge de travail soient prises en compte et sans une réponse toute faite « nous aussi on est débordée ».
  • Le respect de nos quotités de temps de travail afin de ne pas avoir à travailler sur notre temps personnel pour finir des rapports dans les délais impartis. Tu le sais, nous te l’avons déjà dit et apparemment ça ne te pose pas de problème ???
  • Ne plus avoir à subir, encore une année de plus, les absences de nos collègues sans aucun renfort pour la prise en charge des dossiers (affectation d’un CPIP placé ou contractuel à TEMPS PLEIN pour pallier aux absences).
  • Une communication bienveillante pour mener à bien nos missions (ô combien difficiles !) dans un cadre sécurisant.
  • Anticiper et échanger autour de l’arrivée de la loi de confiance.
  • Que lors des réunions de crise, les décisions pourtant satisfaisantes prises soient appliquées, avec un compte rendu rapidement rédigé et transmis aux différents services, et que tout ça ne soit pas que des sons de cloches !!!
  • Et pour finir, la présence physique d’un cadre en période de fête lorsque l’équipe est réduite en plusd’un secrétariat absent, plutôt qu’un remerciement pour « avoir mouillé le maillot ».

En attendant nous ne sommes pas restées immobiles, nous avons avant tout continué de travailler de manière consciencieuse. Mais aussi nous avons, tentés de rétablir le dialogue et rappeler à notre Direction ses engagements, sollicité la psychologue et la médecine du travail puis participé à une supervision et enfin, alerté les différentes organisations syndicales.

La liste peut te paraître longue mais nous t’avions pourtant adressé les mêmes demandes en décembre 2021, quelle déception encore une fois ! Et pourtant nous t’avons fait confiance…

Tu nous as menti Père Noël !
Notre équipe se sent seule, elle n’est toujours pas soutenue et souffre toujours.

NOUS devons nous rendre à l’évidence : tu n’existes pas !!!

En 2023 afin de se préserver et de survivre dans notre quotidien, nous sommes contraints de prendre les résolutions suivantes :

  • Nous ne participerons plus physiquement aux CPU : évidemment, tu nous connais, nous rendrons quand même nos avis écrits afin de respecter les engagements de la labellisation.
  • Nous ne participerons plus aux réunions institutionnelles tant que les décisions actées ne seront pas appliquées.
  • Nous ne participerons plus aux évaluations des stagiaires. Nous n’interviendrons plus dans les champs transversaux.

Nous continuons de réfléchir à comment faire le deuil de ton inexistence …

C’est ainsi que l’équipe du SPIP en milieu fermé a cessé de croire au Père Noël.

Moralité : quand tu ne peux plus croire au Père Noël, compte sur toi-même !




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SPIP du Val d’Oise : la DAP expérimente l’autogestion ?

[ Tract intersyndical ]

Y a-t-il un pilote ?

Depuis près de 2 ans la direction de notre service marche sur une seule jambe, et même parfois moins que ça sur certaines périodes !
Alors qu’on nous assurait pendant tout l’été qu’un.e DFSPIP serait en place au 1er septembre, coup de théâtre, le jour même : il n’en sera rien !

Quand sera-t-il ou elle nommé.e ? Prochainement…
A l’automne ? Ou en janvier ?
A moins que ce ne soit à Pâques ou à la Trinité !

Les candidat.e.s ne manquaient pourtant pas…

Etaient-ils trop inexpérimenté.e.s ? Trop incompétent.e.s ?

Apparemment, pour le DI et le DAP, notre service n’est pas une priorité et il fonctionne tellement bien sans DFSPIP qu’il peut continuer encore quelque mois comme ça !

Ça serait tellement flatteur pour nous, personnel, si cela ne traduisait pas, surtout et avant tout, un manque de considération, un mépris et une absence totale de conscience des réalités d’un service tel que le nôtre et des difficultés qu’une telle vacance peut avoir, d’abord sur les cadres, mais également, inévitablement et par ricochet, sur l’équipe.

On savait que la prévention et la lutte contre les risques psychosociaux n’étaient pas la spécialité – et encore moins la priorité – de la DAP, mais jusque-là elle faisait au moins semblant de s’y intéresser…

Faut-il un pilote ?

Cela dit, nous avons une solution :

l’autogestion !

Un mode d’organisation qui implique le collectif et lutte réellement contre les conséquences des managements inadaptés ou autoritaires courants dans notre administration.



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Il fait trop chaud au boulot, on fait quoi ?

[ une fiche reflex pour l’été ]

Les risques du travail en pleine chaleur

Les épisodes de canicule se multiplient. Hors ils sont dangereux pour la santé au travail : au-delà de 33 °C, le risque d’accident est accru ou lorsque la température
nocturne est supérieure à 25 °C.


Risques pour la santé : quand une personne est exposée de manière prolongée à une chaleur excessive, elle peut développer des pathologies diverses : œdèmes, céphalées, spasmes, nausées, vomissements, et dans les cas les plus graves perte de connaissance pouvant conduire à la mort.
Au premier signe de malaise, confusion… il faut mettre la personne dans un endroit frais, la rafraîchir, et faire le 15 ! La personne qui fait un malaise devra déclarer un accident de service pour bénéficier des droits attachés, surtout si le médecin fait le lien entre les conditions de travail et le malaise.


Ce qu’on peut faire


La loi prévoit que l’employeur a l’obligation de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé des salarié-es, en y intégrant les conditions de température. Il doit veiller à l’adaptation de ces mesures pour tenir compte du changement des circonstances et tendre à l’amélioration des situations existantes (art. L 4121-1 du code du travail).


La législation ne prévoit pas spécifiquement des températures maximales de travail mais l’employeur doit prendre des mesures pratiques de prévention :

– organisation du travail pour éviter les tâches fatigantes physiquement, aménagements horaires pour travailler plus tôt, ou moins longtemps, pauses régulières,

– mise en place de mesure de protection collective (stores, volets, ventilation, etc )

– mise à disposition en quantité suffisante d’eau fraîche et potable à proximité des postes de travail, distribution d’eau,

– mise à disposition de pièces de repli climatisées, d’abris…


Si la situation devient intenable, n’hésitez pas à demander l’intervention des représentant-es syndicaux-ales pour :


– obliger l’employeur à prendre les mesures de prévention ;

– de déclencher un droit d’alerte (CT ou CHSCT) pour situation de danger grave et imminent… cela vous permettra si rien n’est fait de faire des droits de retrait.
(Plus d’infos sur cette fiche actualisées en 2020) : http://la-petite-boite-a-outils.org/droit-dalerte-et-droit-de-retrait-pour-les-fonctionnaires-detat-ou-comment-alerter-pour-proteger-sa-vie-et-sa-sante-au-travail ) ;

– demander la réunion dans l’urgence d es CHSCT ou CT pour acter des mesures ;

– faire intervenir la médecine de prévention pour les personnes vulnérables.

Contre la chaleur au travail on peut agir syndicalement !