Nos représentants nationaux ont de nouveau rencontré les agent.e.s pour échanger avec eux et porter leurs revendications. Notre délégation a ensuite été reçue par le président du TJ afin de faire le point sur l’évolution de la situation et les mesures mises en œuvre pour rétablir un environnement de travail serein et protecteur pour les personnels.
A l’issue, Solidaires-Justice, sur invitation de la presse locale, a donné une conférence de presse au cours de laquelle a été annoncée la création d’une section locale au TJ de Sens ainsi qu’une Union Départementale de notre syndicat dans le département de l’Yonne (interprofessionnelle : SJ, AP, PJJ), basée elle à Auxerre.
Vous trouverez ci-dessous le préavis de grève déposé par les organisations CGT, FSU et SOLIDAIRES de la fonction publique pour la journée internationale de lutte pour les droits des femmes du 8 mars :
Les Cahiers de réflexion Les Utopiques, publiés par l’Union syndicale Solidaires, paraissent depuis mai 2015. Ce projet d’une revue réalisée pour l’essentiel par des syndicalistes de Solidaires est une expression de plus de notre projet syndical de transformation sociale.
Paru en décembre 2021, le dossier de cette livraison est consacré à la prison. Il s’inscrit pleinement dans notre démarche : à la fois une revue syndicale, ouverte à tous les sujets et un outil de débat, donc où sont exprimées des idées parfois divergentes.
Cécile Marcel, directrice de la section française de l’Observatoire international des prisons, dresse un état des lieux. Julien G. et Florent C. évoquent la problématique du travail des prisonniers et des prisonnières : rémunération, conditions de travail, droit syndical, etc., tout est loin des règles applicables au dehors de la prison. La situation sanitaire connue depuis plus d’un an n’est pas sans conséquences : propagation du virus, confinement interdisant les visites. Des prisonnières et prisonniers de Muret et la revue L’Envolée racontent…
En prison aussi, on oublie trop souvent les femmes. Leurs conditions de détention, les problèmes spécifiques qui sont les leurs sont ici traités à travers articles et entretiens, avec Barbara et avec l’équipe de Citad’elles, que nous devons à Élisabeth Claude.
Deux entretiens, l’un avec Gwenola Ricordeau, l’autre avec Joël Charbit expliquent la revendication abolitionnisteet la stratégie syndicale dans les combats des personnes détenues. Christian Mahieux retrace par ailleurs des luttes des prisonnières et prisonniers : Groupe information prisons, lancé en 1971 par Jean-Marie Domenach, Michel Foucault et Pierre Vidal-Naquet, Comité d’action des prisonniers, animé notamment par Serge Livrozet, et d’autres journaux/mouvements (Prisons, Otages, Rebelles…). Un autre entretien, cette fois avec un regret, Alexis Grandhaie, ex-secrétaire général de la CGT Pénitentiaire, n’a pas souhaité que nous reprenions son interview ; et les actuels responsables de cette structure n’ont pas répondu à notre sollicitation.
La Coordination des prisonniers en lutte, active dans l’Espagne de la fin du franquisme, est évoquée par Daniel Guerrier. Interviewé par Nara Cladera, Josu Urrutikoetxea, militant basque, une des voix annonçant la dissolution de l’ETA en 2018, nous parle de la situation des prisonniers politiques, dans l’État espagnol et en France. Une illustration par Philippe Arnaud, avec Georges Ibrahim Abdallah, enfermé depuis trente-sept ans.
Stéphane Bouchet apporte l’éclairage d’un syndicat organisant le personnel pénitentiaire. Plusieurs acteurs et actrices de mouvements associatifs et syndicaux abordent d’autres sujets : Tristan Renard, la psychiatrisation de la prison et la pénalisation de la psychiatrie ; le GENEPI, la probatoire et la réinsertion ; Marion Bagnaud, les personnes détenues étiquetées «radicalisées» ; Karim Taharount, la double peine. Une présentation du Syndicat de la magistrature complète le panorama.
Fil rouge depuis notre numéro du printemps, la Commune n’est (toujours) pas morte ; Patrick Le Moal interroge : Quelle justice en révolution ?
Hors dossier, nous proposons trois textes : une réflexion sur les tâches syndicales dans la période, la reprise d’un écrit de Bernard Noël à propos du massacre d’État du 17 octobre 1961, et enfin, sur l’initiative de François Préneau, la réédition d’un document de Robert Cruau traitant de tâches révolutionnaires en France… en 1943.
Au tribunal judiciaire de Sens, les agents du greffe souffrent.
Des témoignages que nous avons recueilli le montrent : ils et elles se sentent humilié.e.s, surveillé.e.s, pressurisé.e.s, infantilisé.e.s…
Il faut dire que le management y est particulier :
leurs allers et venus sont en effet surveillés par des cameras dont les écrans de contrôle sont… Dans le bureau de la directrice de greffe ! Visiblement diriger un greffe ne semble pas chronophage, on peut aisément exercer en parallèle les fonctions d’agent de video-surveillance !
Des agent.e.s du greffe (ceux dont on manque pour garantir le service public de la justice) se voient ordonner de désherber la cour ! Y a pas de petite priorité !
Des contractuel.le.s ne sont pas renouvelé.e.s, en toute irrégularité, au mépris de leurs droits ! « Et alors ? »
Le management par la peur et l’autoritarisme bât son plein : certain.e.s se voient ainsi interdit d’adresser la parole à d’autres ! « Divisons pour mieux régner !»
… Et bien d’autres exemple encore, qui nous ont été signalés par des agent.e.s, des prestataires extérieurs ou encore des acteurs de la justice et qui montrent les dérives managériales hallucinantes qui ont pu avoir libre cours dans cette juridiction !
Souriez, vous êtes filmé.e
Comment le « ministère du droit » peut-il laisser faire ça ?
Pourquoi le CHSCT-D de l’Yonne n’a toujours pas déclenché d’enquête comme ses prérogatives le lui permettent ?
Pourquoi les syndicats « majoritaires », eux aussi alertés par des agent.e.s, n’ont pas répondu à leurs appels à l’aide ?
Traiter des personnels de la sorte ce n’est pas les respecter. Ce n’est même pas leur accorder le minimum de reconnaissance qu’on est en droit d’attendre de notre administration !
De telles conditions de travail, où le mépris et la déconsidération sont la banalité du quotidien, s’ajoutent au manque de moyens et à la surcharge de travail !
La justice zone de non-droit pour les personnels ?
Pourtant le ministère communique à l’envie sur la « qualité de vie au travail »
Pourtant le ministère produit fiches et formations sur « la prise en compte des RPS »
Pourtant le ministère prétend lutter contre « les violences faites aux personnels »
Mais concrètement, sur le terrain, face aux risques organisationnels avérés, face à la souffrance exprimée des agent.e.s, face aux oukases de certains managers en roue libre, que fait notre administration ?
Rien. Elle détourne le regard en espérant que cela passe et que personne ne fasse de vague.
A Solidaires-Justice, nous n’avons pas peur des remous. Toujours nous soutiendrons les agent.e.s en souffrance, jamais nous ne rentrerons dans des « négociations » de pseudo « paix sociale » qui laissent croire que bourreaux et victimes sont sur un même pied d’égalité. L’administration, notre employeur, est RESPONSABLE de la santé et de la sécurité, physique et psychologique, de ses personnels. Défaillir à cette obligation est pénalement répréhensible.
Ne nous laissons plus faire Exigeons la première des reconnaissances qu’est le respect
Solidaires-Justice saisit le président du CHSCT-D du Nord
Nous tenons à porter votre attention sur la situation de l’UEHC de MAUBEUGE.
Nous avons été alertés au dernier trimestre 2021 par des agents de la structure concernant l’état du bâtiment (infiltrations d’eau, portes et fenêtres des chambres du public accueilli défectueuses, absence d’éclairage dans des parties communes, dégradations non réparées…) ainsi que l’ambiance délétère qui règne au sein de l’équipe depuis la réception de courriers anonymes nauséabonds à l’encontre de certains professionnels.
Notre délégation a été reçue en direction territoriale courant novembre afin d’évoquer les remarques des agents.
Malgré l’intervention d’entreprises (remise en état de la serre, élagage des arbres, remise en état de matériels de cuisine), la réalisation de devis et la prise des mesures par des professionnels du bâtiment, d’autres problèmes ont été portés à notre connaissance (panne de chauffage qui a cependant été résolue, présence de nuisibles à l’intérieur de l’UEHC. Ces derniers ont été vus récemment par des mineurs dans l’accès menant aux chambres.
Concernant les ressources humaines, des agents contractuels ont été recrutés suite à notre requête pour palier aux absences.
Malgré cela, la situation reste diffiicle et tendue. En effet, dernièrement, un agent a été agréssé violemment et son véhicule a été dégradé par un jeune pris en charge. Cet agent était seul sur le service.
La direction de l’UEHC a su réagir efficacement en accompagnant le professionnel contractuel dans ses démarches ; cela dit au vu de la situation de crise sanitaire accentuant la difficulté de prise en charge des mineurs, il nous semblerait plus judicieux par souci de sécurité notamment, d’éviter la prise en charge d’un groupe de jeunes par un seul éducateur.
Désormais, des agents expriment un véritable état de souffrance au travail et la prise en charge des mineurs accueillis s’avère très difficile.
Au vu de l’ensemble des risques psychosociaux altérant la santé du personnel de l’UEHC de MAUBEUGE, nous vous sollicitons afin que le CHSCT-D59 diligente une enquête concernant la situation du personnel de l’UEHC de MAUBEUGE.
Le Bureau de l’UD Solidaires-Justice 59
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