Vous trouverez ci-dessous un tract de Solidaires Fonction Publique illustrant les dangers que représente le RN et son programme dans les différents secteurs de la fonction publique. Il décrit les problématiques dans la Justice, les collectivités territoriales, les finances publiques, et dans le secteur santé/social.
Retrouvez tous les argumentaires pour se mobiliser contre l’extrême droite sur le site de l’union Solidaires à ce lien :
[ Préavis de grève déposé par Solidaires Fonction Publique ]
L’Union syndicale Solidaires Fonction publique dépose un préavis de grève allant du 18 janvier 19h au 20 janvier 8h.
Ce préavis concerne l’ensemble des personnels titulaires, stagiaires, contractuel-les et auxiliaires des trois versants de la fonction publique et des établissements publics (y compris ceux présentant un caractère industriel et commercial) ainsi que les personnels titulaires et non titulaires de droit public exerçant leurs fonctions dans les sociétés anonymes et les établissements d’enseignement privé. Il vise à couvrir dans son amplitude les agent-es en service de nuit également.
Ce préavis concerne également tous les personnels travaillant dans les assemblées parlementaires.
Le projet de réforme des retraites qui a été présenté le 10 janvier comporte de nombreuses régressions sociales : report de l’âge à 64 ans réduisant encore le temps de vie en bonne santé après la retraite, allongement de la durée de cotisation générant des difficultés à atteindre le taux plein pour le personnel aux carrières heurtées (femmes du fait du temps partiel), situation aggravée par la décote, paupérisation corrélative des retrait-ées, report de l’âge de départ pour les agent-es en catégorie active déjà réduite à un trop petit nombre d’agent-es et de métiers…
Solidaires revendique la retraite à 60 ans et un départ anticipé de 5 ans sur cet âge légal pour les personnels en catégorie active dont le champ d’application doit être réexaminé (infirmières notamment), l’abandon de la décote, une retraite minimale égale au SMIC, le SMIC à 1700 euros, l’indexation du point d’indice sur l’inflation et l’indexation des retraites sur les salaires.
Ce projet de réforme se met par ailleurs en place dans une période d’inflation galopante, sans réelle revalorisation indiciaire salariale générale, qui rend toujours plus difficile la vie des agent-es.
Ce préavis permet à tous-tes les agents-es de la fonction publique d’exprimer et faire prendre en compte leurs revendications dans tous les domaines précités et de faire valoir leurs droits dans toutes les situations notamment celles mettant en danger leur santé.
Pour télécharger le préavis, cliquer sur le lien :
[ Motion du comité national de l’Union syndicale Solidaires, 5-6 octobre 2022 ]
Le gouvernement, en accord avec le MEDEF, a décidé d’accélérer le rythme d’une nouvelle réforme des retraites. Il ne fait aucun doute qu’Emmanuel Macron voudra imposer un recul de l’âge du départ à la retraite à 65 ans, y compris en passant en force par le 49.3. Leur motivation : faire payer les travailleuses et les travailleurs et augmenter les profits des capitalistes.
Pour Solidaires les choses sont claires : aucune petite amélioration sur les pensions pour certain.es ne justifierait une détérioration pour toutes et tous les autres. La majorité de la population est d’accord avec nous.
Pendant que les milliardaires accumulent, pendant que les actionnaires se gavent de dividendes issus des supers-profits, pendant que le patronat est exempté d’impôts et de cotisations sociales, la situation matérielle des travailleuses et des travailleurs, y compris en formation ou retraité.es, se dégrade chaque jour. Comme sur les salaires et les pensions, il y a un choix profond de société à faire sur le partage des richesses et le partage du travail. Nous refusons de travailler des années de plus pour le profit des plus riches.
L’Union syndicale Solidaires s’oppose à tout report de l’âge de départ à la retraite et à tout allongement de la durée de cotisation. La seule réforme des retraites acceptable, c’est celle d’un retour aux 60 ans maximum à taux plein avec 37,5 années de cotisation, dans le privé comme le public. C’est la prise en compte de la pénibilité qui doit permettre des départs anticipés. Ce sont des pensions alignées au minimum sur le SMIC. C’est une prise en compte des années d’étude. C’est un rattrapage des pensions pour les femmes.
L’Union syndicale Solidaires appelle dès maintenant les travailleuses et travailleurs et l’ensemble de la population à s’emparer du sujet des retraites et du partage des richesses. Nous allons mener une campagne active pour déconstruire les mensonges sur les retraites, les discours visant à justifier une hausse des inégalités. Contre une retraite que le gouvernement et le patronat voudraient être l’antichambre de la mort, nous exigeons une retraite qui soit un moment de vie et de plénitude.
Pour faire face à cette attaque d’ampleur, nous avons besoin de l’unité syndicale la plus large possible pour gagner. Nous devons construire, dans les semaines et mois à venir, un rapport de force suffisant pour empêcher cette régression sociale. Nous nous préparons dans les entreprises et les administrations à la construction d’un blocage coordonné de l’économie, par la grève reconductible interprofessionnelle et invitons le plus grand nombre à en faire de même.
Nous sommes des millions, ils ont nos milliards : rien n’est inéluctable, ensemble, imposons un autre avenir !
Internationalistes, nous sommes conscient.es que la situation mondiale est explosive. Nous apportons notre soutien à la population ukrainienne qui subit l’agression de Poutine, aux Russes qui luttent contre la guerre et cherchent à l’éviter. L’Union continuera de porter des convois syndicaux à destination de nos camarades d’Ukraine. Nous soutenons la lutte des peuples d’Iran contre le régime dictatorial qui reprend de l’ampleur depuis le meurtre de Mahsa Amini et dénonçons la répression sanguinaire.
Les femmes et leurs droits sont toujours attaqué.es. Solidaires défend l’égalité réelle de toutes et tous, contre les régressions et les fanatismes, contre les atteintes au droit à disposer de son corps, notamment toutes les régressions sur l’accès à l’avortement.
A cela s’ajoute la montée de tensions entre puissances militaires, y compris avec la menace nucléaires, dans un contexte planétaire de crise sociale, de crise alimentaire persistante, de crise énergétique croissante et de crise climatique qui s’accélère.
Nous sommes aux côtés des migrant.es qui défendent leurs droits. Solidaires continuera de soutenir la lutte pour la régularisation des travailleuses et travailleurs sans-papiers notamment de Chronopost, RSI et DPD, engagée depuis presque un an.
Les combats pour la justice sociale et écologiste, pour la destruction des systèmes de dominations, pour la défense et le développement des services publics sont essentiels. Nous devons aussi faire face à une répression croissante contre les militant.es syndicalistes, comme le montre par exemple l’acharnement contre notre camarade Kai Terada, co-secrétaire de SUD Education 92.
Après avoir combattu toute réflexion et action sur la sobriété énergétique, le gouvernement décrète avec un mépris social certain la fin de l’abondance dans un pays où 7 millions de personnes ont recours à l’aide alimentaire, 12 millions vivent en situation de précarité énergétique. A la sobriété forcée, nous opposons une réelle et urgente transition écologique socialement juste. Elle implique que les efforts viennent des systèmes de production, des entreprises et administrations. La production énergétique et son utilisation doivent faire l’objet de débats démocratiques. Il faut distinguer la sur-consommation de luxe des plus riches qui doit disparaître, de la consommation nécessaire et utile.
La question des salaires va rester centrale dans les mois à venir. Nous continuerons à mener les luttes dans les entreprises et les secteurs et à chercher à les coordonner pour gagner : + 400 euros pour toutes et toutes, pas de retraite ou minima social en dessous du SMIC porté à 1700 euros nets, égalité des salaires femmes/hommes, limitation de 1 à 5 de l’échelle des salaires en entreprise et gratuité des transports en commun. Nous apportons notre soutien à toutes les luttes en cours, y compris pour l’emploi et contre la précarité, en particulier dans la pétrochimie et à la Bibliothèque nationale de France.
Pendant que les milliardaires accumulent, pendant que les actionnaires se gavent de dividendes issus des supers-profits, pendant que le patronat est exempté d’impôts et de cotisations sociales, la situation matérielle des travailleuses et des travailleurs se dégrade chaque jour. La question de la répartition des richesses est toujours primordiale : que ce soit sur la répartition de la valeur ajoutée, le niveau du point d’indice, des bourses et pensions, des indemnités chômage.
Comme ils le font de nouveau pour l’assurance chômage, le gouvernement et le MEDEF font le choix d’imposer une nouvelle régression sociale d’ampleur sur nos retraites. L’Union syndicale Solidaires s’oppose à tout report de l’âge de départ à la retraite et à tout allongement de la durée de cotisation. A l’inverse du gouvernement, nous revendiquons la retraite à 60 ans maximum à taux plein avec 37,5 années de cotisations.
Nous allons construire la riposte et le rapport de force avec les travailleuses et travailleurs dans l’unité la plus large possible dans les semaines et mois à venir, y compris par la grève reconductible et l’organisation du blocage de l’économie. Cette confrontation sociale majeure est de la responsabilité du gouvernement enfermé dans une idéologie au service des plus riches.
Nous n’oublions pas que de nouvelles régressions sociales profiteront à une extrême-droite violente et mortifère qui est en embuscade.
La période nous oblige à agir avec toute notre énergie et toute notre solidarité. Nous allons nous y employer.
Les Cahiers de réflexion Les Utopiques, publiés par l’Union syndicale Solidaires, paraissent depuis mai 2015. Ce projet d’une revue réalisée pour l’essentiel par des syndicalistes de Solidaires est une expression de plus de notre projet syndical de transformation sociale.
Paru en décembre 2021, le dossier de cette livraison est consacré à la prison. Il s’inscrit pleinement dans notre démarche : à la fois une revue syndicale, ouverte à tous les sujets et un outil de débat, donc où sont exprimées des idées parfois divergentes.
Cécile Marcel, directrice de la section française de l’Observatoire international des prisons, dresse un état des lieux. Julien G. et Florent C. évoquent la problématique du travail des prisonniers et des prisonnières : rémunération, conditions de travail, droit syndical, etc., tout est loin des règles applicables au dehors de la prison. La situation sanitaire connue depuis plus d’un an n’est pas sans conséquences : propagation du virus, confinement interdisant les visites. Des prisonnières et prisonniers de Muret et la revue L’Envolée racontent…
En prison aussi, on oublie trop souvent les femmes. Leurs conditions de détention, les problèmes spécifiques qui sont les leurs sont ici traités à travers articles et entretiens, avec Barbara et avec l’équipe de Citad’elles, que nous devons à Élisabeth Claude.
Deux entretiens, l’un avec Gwenola Ricordeau, l’autre avec Joël Charbit expliquent la revendication abolitionnisteet la stratégie syndicale dans les combats des personnes détenues. Christian Mahieux retrace par ailleurs des luttes des prisonnières et prisonniers : Groupe information prisons, lancé en 1971 par Jean-Marie Domenach, Michel Foucault et Pierre Vidal-Naquet, Comité d’action des prisonniers, animé notamment par Serge Livrozet, et d’autres journaux/mouvements (Prisons, Otages, Rebelles…). Un autre entretien, cette fois avec un regret, Alexis Grandhaie, ex-secrétaire général de la CGT Pénitentiaire, n’a pas souhaité que nous reprenions son interview ; et les actuels responsables de cette structure n’ont pas répondu à notre sollicitation.
La Coordination des prisonniers en lutte, active dans l’Espagne de la fin du franquisme, est évoquée par Daniel Guerrier. Interviewé par Nara Cladera, Josu Urrutikoetxea, militant basque, une des voix annonçant la dissolution de l’ETA en 2018, nous parle de la situation des prisonniers politiques, dans l’État espagnol et en France. Une illustration par Philippe Arnaud, avec Georges Ibrahim Abdallah, enfermé depuis trente-sept ans.
Stéphane Bouchet apporte l’éclairage d’un syndicat organisant le personnel pénitentiaire. Plusieurs acteurs et actrices de mouvements associatifs et syndicaux abordent d’autres sujets : Tristan Renard, la psychiatrisation de la prison et la pénalisation de la psychiatrie ; le GENEPI, la probatoire et la réinsertion ; Marion Bagnaud, les personnes détenues étiquetées «radicalisées» ; Karim Taharount, la double peine. Une présentation du Syndicat de la magistrature complète le panorama.
Fil rouge depuis notre numéro du printemps, la Commune n’est (toujours) pas morte ; Patrick Le Moal interroge : Quelle justice en révolution ?
Hors dossier, nous proposons trois textes : une réflexion sur les tâches syndicales dans la période, la reprise d’un écrit de Bernard Noël à propos du massacre d’État du 17 octobre 1961, et enfin, sur l’initiative de François Préneau, la réédition d’un document de Robert Cruau traitant de tâches révolutionnaires en France… en 1943.