NO PASARAN !

Dimanche 9 juin, l’extrême droite a obtenu près de 40% des suffrages lors des élections européennes, soulignant la gravité de la situation actuelle. L’extrême droite a toujours été, et reste, l’ennemie mortelle des travailleur.euses et de la démocratie. Son programme vise à préserver les privilèges des classes favorisées en désignant des boucs émissaires tels que les étrangers, les femmes, ou les LGBTQI+ pour détourner la colère sociale.

Cette montée de l’extrême droite est en grande partie la conséquence des politiques menées par le gouvernement lors des deux derniers quinquennats et du mépris systématique opposé à toutes les luttes des travailleurs et travailleuses, comme lors de la réforme des retraites. Par ses actions et ses discours, le gouvernement a banalisé et légitimé les thèses de l’extrême droite racistes, favorisant une nouvelle progression de celle-ci aux élections.

Suite à ces résultats électoraux, le Président de la République, en totale irresponsabilité, a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale, rendant imminente la menace de l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite.

Solidaires-Justice, comme l’Union Syndicale Solidaires, condamne fermement cette fuite en avant et cette mise en danger mortelle de la démocratie.

Nous appelons d’ores et déjà les agent.e.s du ministère à se joindre aux travailleuses et travailleurs du pays pour s’opposer de toutes leurs forces à l’extrême droite. 

Solidaires-Justice s’associera à toutes les initiatives intersyndicales et soutiendra tous les appels du monde associatif, politique et citoyen à la mobilisation contre l’arrivée au pouvoir des néofascistes !

Notre adversaire : le capitalisme !

Notre ennemi : le fascisme !




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Graves dérives au tribunal judiciaire de Lille

[Du respect du droit au ministère de la justice]

Depuis quelques mois, Solidaires-Justice a été alerté, et a pu constater, de graves dysfonctionnements au sein du TJ de Lille et notamment de la part de la direction du greffe de ce tribunal.

Ces dysfonctionnements portent principalement et gravement atteintes aux droits des agent.e.s.

Tout d’abord nous avons été informé qu’avait été instaurée dans ce tribunal, en totale illégalité, une « coutume » qui voudrait qu’aucune absence pour raison religieuse* ne soit accordée aux agent.e.s qui en ferait la demande, avec une invitation systématique à poser un jour de congés (révélant ainsi l’absence de nécessité de service, unique motif recevable pour refuser une telle demande). Cette pratique est illégale, s’apparente à un déni de droit et est susceptible de constituer une discrimination religieuse.

Par ailleurs, il a été également porté à notre connaissance que, pour accorder des autorisations d’absence syndicale (ASA 13 ou 16), la hiérarchie du greffe exige au préalable d’être informée du souhait des agent.e.s de s’engager dans une activité syndicale ou de participer à la vie d’une OS. Pire, après avoir refusé, sans motif valable issu notamment d’une nécessité de service avérée et explicitée, la direction est également capable d’inviter les agent.e.s à poser, encore une fois, un jour de congés ! Cette pratique est une nouvelle fois totalement illégale, constitutive d’une discrimination syndicale et une atteinte au droit syndical.

Et comme 2 ne va jamais sans 3, notre organisation (et plus précisément notre UD Solidaires- Justice 59) qui souhaitait organiser une réunion d’instance dans les locaux du TJ de Lille s’est vu refuser l’accès au tribunal et l’attribution d’une salle de réunion au motif que nous ne serions pas « représentatifs » dans cette juridiction, ce qui est en contradiction totale avec les articles 4 à 7 du Décret n°82-447 du 28 mai 1982 relatif à l’exercice du droit syndical dans la fonction publique et constitue une entrave à l’activité syndicale.

Qu’il s’agisse d’atteintes volontaires, pénalement répréhensibles, ou d’incompétence, cette méconnaissance caractérisée des statuts de la fonction publiques et du droit syndical doit cesser sans délai !

La direction de ce greffe doit s’expliquer et être rappelé à l’ordre.

Solidaires-Justice a d’ores et déjà alerté la DSJ et saisira la Défenseure des droits concernant ces dysfonctionnements récurants.



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Attaque meurtrière dans l’Eure

[ Communiqué ]

Solidaires-Justice condamne sans réserve l’attaque meurtrière commise ce mardi 14 mai sur nos collègues du PREJ de Caen, tués et blessés dans l’exercice de leurs missions. Notre organisation s’associe à tout.e.s celles et ceux qui sont choqué.e.s par cette attaque d’une violence inouïe.

Nos pensées vont aux victimes et à leurs proches.

Tristesse et colère

[Communiqué]

C’est avec effroi et consternation que nous avons appris, en milieu de semaine dernière, qu’un de nos camarades, militant engagé, avait tenté de mettre fin à ses jours.

Le mail qu’il nous a adressé juste avant son passage à l’acte ne laisse planer aucun doute sur les raisons de ce geste désespéré. Heureusement, grâce à l’intervention de ses collègues et des services de secours, ses jours ne sont plus en danger.

Notre tristesse reste immense et notre colère intacte.

Voilà ce qui arrive dans une administration qui refuse de reconnaître la souffrance au travail. Voilà ce qui arrive dans une administration qui nie l’existence du harcèlement au travail.

Voilà ce qui arrive lorsque des petits chefs ont carte blanche pour briser leurs agent.es sans jamais être sérieusement inquiétés.

Voilà ce qui arrive dans une administration qui traite de la même façon les bourreaux et leurs victimes. Voilà ce qui arrive quand les logiques comptables priment sur la gestion de l’humain.

Voilà ce qui arrive dans une administration, le ministère de la « justice », experte du « mutisme », sourde et aveugle face à la détresse de ses personnels.

Pourtant ce camarade maltraité, cela fait 2 ans que nous l’accompagnons et que nous alertons sa hiérarchie sur sa situation et les défaillances managériales ayant libre cours dans son service. Sa souffrance, mais aussi celle de ses collègues, toute la chaine hiérarchique la connaissait.

Pour quelle réponse ? Un changement de service d’office, à l’encontre de ses intérêts mais aussi de ceux du service dans lequel il donnait entière satisfaction depuis de nombreuses années.

Aujourd’hui l’administration nous fait part de son souhait d’évoquer la situation de l’agent… Quelques heures avant le drame, elle nous faisait pourtant savoir qu’elle n’en avait pas véritablement le temps…

TROP TARD !
Aujourd’hui il faut rendre des comptes.

Dimitri, nous souhaitons à toi et tes proches vous apporter tout notre soutien.
Nous sommes avec vous.

Semaine en 4 jours : remettons les pendules à 32h !

[ ALERTE FAKE NEWS : LA SEMAINE EN 4 JOURS.. .CE N’EST PAS LA SEMAINE DE 4 JOURS ! ]

En effet : la semaine « en » 4 jours qui arrive en expérimentation dans la fonction publique, et donc au ministère de la justice, ce n’est pas la semaine « de » 4 jours.

Et la nuance est de taille, il serait dangereux de ne pas voir le piège tendu aux agent.e.s par le gouvernement et ses zélés directeurs d’administrations lorsqu’ils promeuvent cette prétendue « avancée sociale »

Car il ne faut pas s’y tromper, le gouvernement ne propose pas aux agent.e.s de travailler moins ni de partager le travail : la semaine en 4 jours, c’est travailler la même durée qu’aujourd’hui (soit de 35h à 38h30 en fonction des secteurs) mais sur 4 jours au lieu de 5.

La semaine en 4 jours ce n’est ni plus ni moins que du temps de travail compressé, détériorant ainsi un peu plus les conditions de travail. Nous sommes loin du progrès social tant vanté par ce gouvernement et certains de ses admirateurs !

Mis en place, ce nouveau rythme va accentuer la dégradation des conditions de travail des personnels. Il faudra en effet travailler minimum quasiment 9h par jour (avec un régime horaire de 35 heures hebdomadaires) sur 4 jours soit par exemple de 9h à 19h avec une heure de pause. De très longues journées à assurer donc. A cela s’ajouteront les difficultés d’équilibre vie personnelle / vie professionnelle et la gestion des enfants à récupérer à des horaires où les lieux de garde sont fermés. Une nouvelle fois, les femmes seront les grandes perdantes puisque ce sont bien souvent elles qui assument toutes ces charges.

Il ne faut pas s’y tromper non plus, travailler en 4 jours, ce n’est pas “chacun·e choisit le jour où il ne souhaite pas travailler dans la semaine”… les mercredis et vendredis par exemple.

Les services devront continuer à tourner tous les jours. Les agent·es se verront donc imposer “cette journée sans travail”. Sur quels critères ? Avec quelles pressions hiérarchiques ? Avec une crainte forte de l’arbitraire et d’un manque de transparence absolu. Bref tout ce qu’on a vu et voit encore avec le télétravail…

Derrière cette idée du gouvernement, s’affiche en réalité la volonté de revenir à terme sur les conquis en matière de temps de travail.

Le progrès social, c’est bien autre chose que la semaine en 4 jours. Le progrès, c’est la semaine de 32 heures sans flexibilité avec maintien du salaire et créations d’emplois. C’est partager le travail. Travailler moins pour travailler toutes et tous.

Solidaires-Justice revendique
l’amélioration des conditions de travail
la réduction du temps de travail
les 32 heures hebdomadaires
le partage du travail
des embauches massives dans la fonction publique
des salaires permettant à toutes et tous d’avoir de meilleurs conditions de vie



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