Dans la fonction publique, 62 % des agent-es publics sont des femmes. Pourtant les inégalités sont criantes : 19 % pour les inégalités salariales, 30 % de primes en moins, temps partiels souvent subis et largement pris par les femmes puisque 82% d’entre eux et 96% des congés parentaux sont pris par des femmes.
Mais cela signifie également que les femmes subissent massivement la précarité : 67% des contractuel-les sont des femmes, ce sont bien les femmes qui subissent les postes les moins rémunérés.
Les filières féminisées (éducation, santé, filière sociale et médico-sociale) sont très largement moins rémunérées que les filières fortement masculines (ordre public, sécurité), et leur sous-rémunération ajoutée à des conditions de travail dégradées génère des difficultés de recrutement (EHPAD, enseignement).
Les femmes subissent aussi les violences sexuelles et sexistes partout : dans la rue, dans leurs foyers mais également au travail. La fonction publique n’est pas exempte de ces situations dramatiques.
Si les femmes subissent inégalités et discriminations lorsqu’elles sont agent-es publics, elles subissent également comme toutes les femmes les conséquences des manques et suppressions de services publics: ainsi le manque de places en crèche les pénalise, particulièrement concernant les bas revenus où elles sont nombreuses.
Solidaires Fonction publique revendique :
l’égalité salariale femmes/hommes,
la requalification des filières féminisées,
l’application concrète de la Charte contre les violences sexistes et sexuelles dans la fonction publique,
la mise en oeuvre dans les faits de l’accord Égalité Femmes/Hommes dans la fonction publique de 2018.
Pour télécharger le communiqué, cliquer sur l’image :
Nos représentants nationaux ont de nouveau rencontré les agent.e.s pour échanger avec eux et porter leurs revendications. Notre délégation a ensuite été reçue par le président du TJ afin de faire le point sur l’évolution de la situation et les mesures mises en œuvre pour rétablir un environnement de travail serein et protecteur pour les personnels.
A l’issue, Solidaires-Justice, sur invitation de la presse locale, a donné une conférence de presse au cours de laquelle a été annoncée la création d’une section locale au TJ de Sens ainsi qu’une Union Départementale de notre syndicat dans le département de l’Yonne (interprofessionnelle : SJ, AP, PJJ), basée elle à Auxerre.
Au tribunal judiciaire de Sens, les agents du greffe souffrent.
Des témoignages que nous avons recueilli le montrent : ils et elles se sentent humilié.e.s, surveillé.e.s, pressurisé.e.s, infantilisé.e.s…
Il faut dire que le management y est particulier :
leurs allers et venus sont en effet surveillés par des cameras dont les écrans de contrôle sont… Dans le bureau de la directrice de greffe ! Visiblement diriger un greffe ne semble pas chronophage, on peut aisément exercer en parallèle les fonctions d’agent de video-surveillance !
Des agent.e.s du greffe (ceux dont on manque pour garantir le service public de la justice) se voient ordonner de désherber la cour ! Y a pas de petite priorité !
Des contractuel.le.s ne sont pas renouvelé.e.s, en toute irrégularité, au mépris de leurs droits ! « Et alors ? »
Le management par la peur et l’autoritarisme bât son plein : certain.e.s se voient ainsi interdit d’adresser la parole à d’autres ! « Divisons pour mieux régner !»
… Et bien d’autres exemple encore, qui nous ont été signalés par des agent.e.s, des prestataires extérieurs ou encore des acteurs de la justice et qui montrent les dérives managériales hallucinantes qui ont pu avoir libre cours dans cette juridiction !
Souriez, vous êtes filmé.e
Comment le « ministère du droit » peut-il laisser faire ça ?
Pourquoi le CHSCT-D de l’Yonne n’a toujours pas déclenché d’enquête comme ses prérogatives le lui permettent ?
Pourquoi les syndicats « majoritaires », eux aussi alertés par des agent.e.s, n’ont pas répondu à leurs appels à l’aide ?
Traiter des personnels de la sorte ce n’est pas les respecter. Ce n’est même pas leur accorder le minimum de reconnaissance qu’on est en droit d’attendre de notre administration !
De telles conditions de travail, où le mépris et la déconsidération sont la banalité du quotidien, s’ajoutent au manque de moyens et à la surcharge de travail !
La justice zone de non-droit pour les personnels ?
Pourtant le ministère communique à l’envie sur la « qualité de vie au travail »
Pourtant le ministère produit fiches et formations sur « la prise en compte des RPS »
Pourtant le ministère prétend lutter contre « les violences faites aux personnels »
Mais concrètement, sur le terrain, face aux risques organisationnels avérés, face à la souffrance exprimée des agent.e.s, face aux oukases de certains managers en roue libre, que fait notre administration ?
Rien. Elle détourne le regard en espérant que cela passe et que personne ne fasse de vague.
A Solidaires-Justice, nous n’avons pas peur des remous. Toujours nous soutiendrons les agent.e.s en souffrance, jamais nous ne rentrerons dans des « négociations » de pseudo « paix sociale » qui laissent croire que bourreaux et victimes sont sur un même pied d’égalité. L’administration, notre employeur, est RESPONSABLE de la santé et de la sécurité, physique et psychologique, de ses personnels. Défaillir à cette obligation est pénalement répréhensible.
Ne nous laissons plus faire Exigeons la première des reconnaissances qu’est le respect
Solidaires-Justice saisit le président du CHSCT-D du Nord
Nous tenons à porter votre attention sur la situation de l’UEHC de MAUBEUGE.
Nous avons été alertés au dernier trimestre 2021 par des agents de la structure concernant l’état du bâtiment (infiltrations d’eau, portes et fenêtres des chambres du public accueilli défectueuses, absence d’éclairage dans des parties communes, dégradations non réparées…) ainsi que l’ambiance délétère qui règne au sein de l’équipe depuis la réception de courriers anonymes nauséabonds à l’encontre de certains professionnels.
Notre délégation a été reçue en direction territoriale courant novembre afin d’évoquer les remarques des agents.
Malgré l’intervention d’entreprises (remise en état de la serre, élagage des arbres, remise en état de matériels de cuisine), la réalisation de devis et la prise des mesures par des professionnels du bâtiment, d’autres problèmes ont été portés à notre connaissance (panne de chauffage qui a cependant été résolue, présence de nuisibles à l’intérieur de l’UEHC. Ces derniers ont été vus récemment par des mineurs dans l’accès menant aux chambres.
Concernant les ressources humaines, des agents contractuels ont été recrutés suite à notre requête pour palier aux absences.
Malgré cela, la situation reste diffiicle et tendue. En effet, dernièrement, un agent a été agréssé violemment et son véhicule a été dégradé par un jeune pris en charge. Cet agent était seul sur le service.
La direction de l’UEHC a su réagir efficacement en accompagnant le professionnel contractuel dans ses démarches ; cela dit au vu de la situation de crise sanitaire accentuant la difficulté de prise en charge des mineurs, il nous semblerait plus judicieux par souci de sécurité notamment, d’éviter la prise en charge d’un groupe de jeunes par un seul éducateur.
Désormais, des agents expriment un véritable état de souffrance au travail et la prise en charge des mineurs accueillis s’avère très difficile.
Au vu de l’ensemble des risques psychosociaux altérant la santé du personnel de l’UEHC de MAUBEUGE, nous vous sollicitons afin que le CHSCT-D59 diligente une enquête concernant la situation du personnel de l’UEHC de MAUBEUGE.
Le Bureau de l’UD Solidaires-Justice 59
Pour télécharger le courrier, cliquer sur l’image :
La période de crise sanitaire que nous connaissons depuis mars 2020 a mis en lumière, s’il en était encore besoin, la nécessité criante de services publics de qualité et de proximité pour l’ensemble de la population et sur tout le territoire, sans zones abandonnées qu’elles soient rurales, périurbaines, ultra-marines ou autres. Durant cette période difficile, les services publics ont été l’élément central du vivre-ensemble !
L’investissement sans faille des agent.e.s publics a répondu significativement aux attentes et besoins de la population malgré des services publics fragilisés par les politiques menées au cours des années.
Le désengagement et l’abandon des missions ont été une réalité frappant de plein fouet les populations. Si la population a pu être accompagnée et soutenue, c’est bien grâce à l’investissement sans faille des agent.e.s publics.
Partout les conditions de travail ont été malmenées et accentuées par les suppressions d’effectifs et par l’austérité budgétaire qui a conduit à la désorganisation des services. Partout les moyens sont insuffisants pour accomplir correctement les missions et répondre aux besoins de la population. Il est donc essentiel de redonner du corps au service public. Aux orientations libérales destructrices, Solidaires oppose une véritable vision de la fonction publique et des services publics empreinte de solidarité et de justice sociale.
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