TEMPS PARTIEL POUR CONVENANCE PERSONNEL : UNE INCOMPRÉHENSIBLE ET INJUSTE REMISE EN CAUSE

Saisie par des personnels du tribunal judiciaire d’Angers, notre organisation se fait le porte voix de leurs interrogations, inquiétudes et mécontentements suite à la remise en cause unilatérale et non concertée de leurs temps partiels. Vous trouverez ci-dessous le message qu’ils et elles ont souhaité adresser à leur hiérarchie.

A l’attention,
du Premier Président de la cour d’appel d’Angers,
du Procureur général près la cour d’appel d’Angers,
du Président du tribunal judiciaire d’Angers,
du Procureur de la République près le tribunal judiciaire d’Angers,
de la direction du greffe du tribunal judiciaire d’Angers,


Nous sommes plusieurs agents à travailler à temps partiel. Or, cette année, vous remettez en question cette possibilité.
Si vous regardez qui sont les personnes impactées, vous constaterez qu’il s’agit essentiellement de parents, plus précisément de mères.

Le temps partiel que nous avons sollicité et que vous nous refusez ou que vous nous supprimez nous permet d’accomplir notre double journée de travail : celle reconnue dans cette société et celle que vous occultez malgré les multiples études et connaissances qui existent à ce sujet. Oui, être parent c’est du travail, tout comme être aidant familial ou soutien pour des proches. Il est par ailleurs regrettable que vous appliquiez sans discernement le fait que le temps partiel n’est de droit que jusqu’au 3e anniversaire de nos enfants alors que la disponibilité est de droit jusqu’au 12e anniversaire de nos enfants.

Nous permettre de travailler à temps partiel c’est respecter notre vie privée, c’est tenir compte que nos vies ne s’arrêtent pas aux portes du tribunal.

De plus, si nous avons le sens du service public et aimons nos métiers, nos conditions de travail sont fortement dégradées du fait des dysfonctionnements de l’institution. Par ailleurs, notre rémunération ne peut pas rivaliser avec le secteur privé. Alors, nous permettre de travailler à temps partiel c’est aussi tenir compte de cette réalité.

Aussi, la direction des services judiciaires, le secrétariat de la cour d’Appel et vous-mêmes multipliez les communications sur la « Qualité de Vie » au travail, il est donc incohérent et maltraitant de faire planer au-dessus de la tête de tous les agents concerné·es la suppression d’une modalité d’organisation du travail nous permettant de concilier sereinement vie professionnelle et vie privée.

Malgré différentes alertes, vous semblez ne pas mesurer la gravité de la situation, l’état d’anxiété généré par la peur de devoir faire face à un refus de temps partiel nous obligeant à envisager de changer de métier.

Cette vision à court-terme, outre qu’elle nous néglige, n’est pas opportune sur le moyen long terme : vous faites fuir des agents formés, expérimentés et compétents alors même que le ministère n’arrive pas à attirer suffisamment de nouvelles recrues aux postes de greffières notamment.

Pour l’ensemble de ces raisons, nous vous demandons de revenir sur cette malheureuse décision de supprimer les temps partiels qui ne seraient pas de droit.



Pour télécharger la lettre ouverte, cliquer sur l’image :

Ne laissons pas le gouvernement nous voler nos retraites !

Parce que le projet présenté par la Première Ministre est injuste, inutile et inacceptable, pour Solidaires-Justice, la réforme des retraites de Macron c’est non !

Elisabeth Borne l’a officiellement annoncé le 10 janvier : le gouvernement veut aller plus loin dans les régressions sociales et nous obliger à travailler plus longtemps.

Cette réforme si elle devait passer détériorerait la vie de l’ensemble des travailleur-ses y compris dans la fonction publique et dans notre ministère. Cela impliquerait :

  • le report de l’âge légal de départ en retraite à 64 ans, réduisant encore le temps de vie en bonne santé après la retraite ;
  • si la catégorie active est maintenue, le départ anticipé en retraite se trouve reporté à 59 ans ; or l’usure professionnelle résultant de la pénibilité survient bien sûr au même âge qu’antérieurement (TMS …) ;
  • l’allongement de la durée de cotisation, générant des difficultés à atteindre le taux plein pour le personnel aux carrières heurtées (femmes, du fait du temps partiel et/ou des congés parentaux au delà de 4 trimestres) ou tout simplement, pour toutes et tous, du fait d’une entrée plus tardive dans la vie active  ;
  • une situation aggravée par la décote, la paupérisation corrélative des retraité·es, …

A l’inverse de ce projet libéral, réactionnaire et antisocial, Solidaires-Justice et l’union syndicale Solidaires Fonction Publique revendique :

  • la retraite à 60 ans après 37,5 annuités de cotisation pour toutes et tous ;
  • le départ anticipé de 5 ans sur cet âge légal pour les personnels en catégorie active (surveillant.e.s pénitentiaires) et un élargissement de cette catégorie active (notamment aux adjoint.e.s techniques) ;
  • l’abandon de la décote ;
  • l’indexation du point d’indice sur l’inflation et l’indexation des retraites sur les salaires ;
  • l’intégration de toutes les primes dans l’assiette des cotisations et des revalorisations indiciaires de salaires. Les personnels ayant peu de primes ne doivent pas être perdants ;
  • une retraite minimum égale au SMIC pour une carrière complète de 37,5 ans, avec le SMIC porté à 1700 euros (+400 euros) ;
  • l’égalité réelle entre les femmes et les hommes dans la vie active (carrières, rémunération) et à la retraite ;
  • le partage du travail avec 32 h sans perte de salaire ni flexibilité pour améliorer la situation de l’emploi, permettre l’embauche des jeunes et élargir le financement des retraites.

COMMENT AGIR ?

Une intersyndicale large (CGT, FSU, FO, UNSA, CFDT, CGC, CFTC, FA-FP et SOLIDAIRES) appelle à une première journée de mobilisation le 19 janvier. Faisons de cette journée interprofessionnelle un succès massif ! 

Pour cette journée, Solidaires a déposé un préavis spécifique qui couvre l’ensemble de la fonction publique, aussi bien les personnels titulaires et stagiaires que les contractuel.les.(2)

A la justice, le 19 janvier et après, dans les Services JudiciaIres et à la Protection Judiciaire de la Jeunesse, toutes et tous ensemble, mobilisé.e.s, en grève, en manifestation, pour obtenir le retrait total de ce projet de réforme et imposer une autre vision de notre avenir et de celui des générations futures !

Dans les services pénitentiaires, toutes et tous mobilisé.e.s et en AG pour définir les modalités d’action pour participer à cette lutte et soutenir nos collègues et camarades grévistes !

Et toutes et tous, signons la pétition intersyndicale unitaire contre cette réforme injuste et brutale :

https://www.change.org/p/retraites-non-à-cette-réforme-injuste-et-brutale-reformesdesretraites



Pour télécharger le tract, cliquer sur l’image :

Toutes et tous mobilisé.e.s, en grève et dans les manifestations le 19 janvier 2023 !

[ Préavis de grève déposé par Solidaires Fonction Publique ]

L’Union syndicale Solidaires Fonction publique dépose un préavis de grève allant du 18 janvier 19h au 20 janvier 8h.

Ce préavis concerne l’ensemble des personnels titulaires, stagiaires, contractuel-les et auxiliaires des trois versants de la fonction publique et des établissements publics (y compris ceux présentant un caractère industriel et commercial) ainsi que les personnels titulaires et non titulaires de droit public exerçant leurs fonctions dans les sociétés anonymes et les établissements d’enseignement privé. Il vise à couvrir dans son amplitude les agent-es en service de nuit également. 

Ce préavis concerne également tous les personnels travaillant dans les assemblées parlementaires.

Le projet de réforme des retraites qui a été présenté le 10 janvier comporte de nombreuses régressions sociales : report de l’âge à 64 ans réduisant encore le temps de vie en bonne santé après la retraite, allongement de la durée de cotisation générant des difficultés à atteindre le taux plein pour le personnel aux carrières heurtées (femmes du fait du temps partiel), situation aggravée par la décote, paupérisation corrélative des retrait-ées, report de l’âge de départ pour les agent-es en catégorie active déjà réduite à un trop petit nombre d’agent-es et de métiers…

Solidaires revendique la retraite à 60 ans et un départ anticipé de 5 ans sur cet âge légal pour les personnels en catégorie active dont le champ d’application doit être réexaminé (infirmières notamment), l’abandon de la décote, une retraite minimale égale au SMIC, le SMIC à 1700 euros, l’indexation du point d’indice sur l’inflation et l’indexation des retraites sur les salaires.

Ce projet de réforme se met par ailleurs en place dans une période d’inflation galopante, sans réelle revalorisation indiciaire salariale générale, qui rend toujours plus difficile la vie des agent-es. 

Ce préavis permet à tous-tes les agents-es de la fonction publique d’exprimer et faire prendre en compte leurs revendications dans tous les domaines précités et de faire valoir leurs droits dans toutes les situations notamment celles mettant en danger leur santé.




Pour télécharger le préavis, cliquer sur le lien :

https://solidaires.org/media/documents/preavis_specifique_retraites_19_janvier_2023.pdf

Préavis de grève illimité à compter de la journée du 18 octobre 2022

[Solidaires Fonction Publique]

L’Union syndicale Solidaires Fonction publique dépose un préavis de grève illimité à compter de la journée du 18 octobre 2022 (de 0h à 24h).

Ce préavis concerne l’ensemble des personnels titulaires, stagiaires, contractuels et auxiliaires des trois versants de la fonction publique et des établissements publics (y compris ceux présentant un caractère industriel et commercial) ainsi que les personnels titulaires et non titulaires de droit public exerçant leurs fonctions dans les sociétés anonymes et les établissements d’enseignement privé.

Ce préavis concerne également tous les personnels travaillant dans les assemblées parlementaires.

En premier lieu, Solidaires Fonction publique relève que le droit de grève, inscrit dans la Constitution fait actuellement l’objet d’attaques répétées par l’usage de la réquisition. Solidaires Fonction publique dénonce la remise en cause des libertés publiques que cela constitue.

Solidaires Fonction publique ne peut que constater que, dans un contexte d’inflation forte (flambée des prix de l’énergie, de l’alimentaire…), les agent-es publics n’ont bénéficié que d’une mesure modeste de revalorisation du point d’indice (3,5%) après 10 ans de gel. Leur pouvoir d’achat s’effrite jour après jour.

Il est indispensable de s’attaquer au problème global de la rémunération du travail par un meilleur partage des richesses Et dans la fonction publique, le travail n’est plus rémunéré à hauteur des qualifications, tandis que l’inégalité salariale F/H perdure, et que les contractuel-les sont utilisé-es comme ressources humaines cumulant précarité, bas salaires et flexibilité.

Solidaires Fonction publique revendique :

+ 85 points pour tout-es et une revalorisation conséquente du point d’indice

L’intégration des primes dans le traitement

L’ indexation des salaires sur le coût de la vie

Des grilles de carrières linéaires revalorisées, notamment concernant les filières féminisées

La déclinaison de ces mesures pour les contractuel-les, qui doivent bénéficier aussi de plans de titularisation massifs.

Pour Solidaires Fonction publique, ces revendications revêtent un caractère d’urgence, nous attendons des mesures fortes indiciaires avant la fin de l’année 2022.



Pour télécharger le communiquer, cliquer sur l’image :

PRÉPARONS ACTIVEMENT LA BATAILLE DES RETRAITES

[ Motion du comité national de l’Union syndicale Solidaires, 5-6 octobre 2022 ]

Le gouvernement, en accord avec le MEDEF, a décidé d’accélérer le rythme d’une nouvelle réforme des retraites. Il ne fait aucun doute qu’Emmanuel Macron voudra imposer un recul de l’âge du départ à la retraite à 65 ans, y compris en passant en force par le 49.3. Leur motivation : faire payer les travailleuses et les travailleurs et augmenter les profits des capitalistes. 

Pour Solidaires les choses sont claires : aucune petite amélioration sur les pensions pour certain.es ne justifierait une détérioration pour toutes et tous les autres. La majorité de la population est d’accord avec nous. 

Pendant que les milliardaires accumulent, pendant que les actionnaires se gavent de dividendes issus des supers-profits, pendant que le patronat est exempté d’impôts et de cotisations sociales, la situation matérielle des travailleuses et des travailleurs, y compris en formation ou retraité.es, se dégrade chaque jour. Comme sur les salaires et les pensions, il y a un choix profond de société à faire sur le partage des richesses et le partage du travail. Nous refusons de travailler des années de plus pour le profit des plus riches. 

L’Union syndicale Solidaires s’oppose à tout report de l’âge de départ à la retraite et à tout allongement de la durée de cotisation. La seule réforme des retraites acceptable, c’est celle d’un retour aux 60 ans maximum à taux plein avec 37,5 années de cotisation, dans le privé comme le public. C’est la prise en compte de la pénibilité qui doit permettre des départs anticipés. Ce sont des pensions alignées au minimum sur le SMIC. C’est une prise en compte des années d’étude. C’est un rattrapage des pensions pour les femmes. 

L’Union syndicale Solidaires appelle dès maintenant les travailleuses et travailleurs et l’ensemble de la population à s’emparer du sujet des retraites et du partage des richesses. Nous allons mener une campagne active pour déconstruire les mensonges sur les retraites, les discours visant à justifier une hausse des inégalités. Contre une retraite que le gouvernement et le patronat voudraient être l’antichambre de la mort, nous exigeons une retraite qui soit un moment de vie et de plénitude. 

Pour faire face à cette attaque d’ampleur, nous avons besoin de l’unité syndicale la plus large possible pour gagner. Nous devons construire, dans les semaines et mois à venir, un rapport de force suffisant pour empêcher cette régression sociale. Nous nous préparons dans les entreprises et les administrations à la construction d’un blocage coordonné de l’économie, par la grève reconductible interprofessionnelle et invitons le plus grand nombre à en faire de même. 

Nous sommes des millions, ils ont nos milliards : rien n’est inéluctable, ensemble, imposons un autre avenir !




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