Une seule mesure : le retrait du projet de loi !

Communiqué de l’Union Solidaires Fonction-publique du 20 décembre

Après un 17 décembre marqué une nouvelle fois par de très nombreuses manifestations et des taux de grève forts dans la fonction publique, le premier ministre n’a, le 19 décembre, fait aucune annonce correspondant à ce qui s’exprime depuis le 5 décembre.

Une nouvelle fois il a tenté de diviser les salarié·es qu’ils et elles soient du public ou du privé, pointant du doigt les régimes spéciaux et promettant des mesures particulières pour les fonctionnaires.

Aucune des mesures annoncées par le gouvernement, notamment l’extension du dispositif de retraite progressive aux fonctionnaires, ne correspond à des choses acceptables. Ça n’est qu’une énième tentative du gouvernement de faire diversion. C’est le retrait total du texte que nous exigeons.

Pour Solidaires, il est indispensable de poursuivre et d’amplifier la mobilisation, sans trêve et d’être toujours plus nombreuses et nombreux en grève, présent·es dans les initiatives et manifestations et actions de soutien dans les jours qui viennent jusqu’à la fin de décembre. Cela inclut les actions du week-end des 21 et 22 décembre, et le 28 décembre, temps fort à l’appel notamment des syndicats cheminots et d’autres secteurs en lutte. La mobilisation se poursuivra ensuite et dans les jours qui suivront, en particulier le 9 janvier à l’appel de l’intersyndicale tant que le projet de casse des retraites est maintenu. Toutes et tous ensemble dans la mobilisation et la grève !

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Emploi, retraites et défense du service public de la justice : notre détermination reste inchangée

Alors que le gouvernement nous déclarait le 5 décembre dernier que rien n’était écrit, les annonces du Premier Ministre reprennent au mot près le projet du rapport Delevoye :

  • passage à un système de retraite par points aboutissant à prendre en compte toutes les années travaillées, y compris les plus mauvaises, au détriment des plus précaires. Ce système va être une fois de plus particulièrement préjudiciable aux femmes ;
  • système illisible ne permettant pas de prévoir le montant de sa retraite, cette dernière dépendant de la valeur du point à la date du départ en retraite, ce point étant évolutif et indexé sur des ratios économiques fluctuants ;
  • affaiblissement des solidarités par des cotisations dégressives pour les revenus les plus élevés ;
  • réduction du paritarisme à un organe sous tutelle de l’Etat ;Autant d’attaques qui conduiront à appauvrir une grande partie de la population qui n’aura pas forcément les moyens de recourir à des mécanismes de retraites privées tels que ne manqueront pas de le faire les plus aisés (épargne, investissements immobiliers, fonds de pensions,…).Le gouvernement y ajoute un âge pivot à 64 ans, en-dessous duquel les retraité.e.s subiront une décote quand bien même ils et elles auraient commencé à travailler jeunes et auraient tous leurs trimestres, et ce quelles que soient les générations.

Et cerise sur le gâteau, pour tenter de faire passer cette réforme injuste, le gouvernement la saupoudre d’une dose de cynisme en épargnant à celles et à ceux né.e.s jusqu’en 1975, le régime par points. Il essaie ainsi de monter les générations les unes contre les autres, en demandant aux plus de 44 ans de sacrifier les plus jeunes.

C’est une remise en cause inacceptable d’un système initialement basé sur les solidarités intergénérationnelles.

Plutôt que de fracturer le pays et de rompre les solidarités sociales, le gouvernement doit entendre raison et abandonner cette réforme toute aussi injuste qu’insécurisante pour toutes et tous.

Nous réaffirmons notre opposition à ce projet inique et appelons l’ensemble des professionnel.le.s de justice à faire grève et manifester le 17 décembre !

Par-delà les différences de nos statuts, de nos services et de nos exercices, notre combat est commun pour la défense du service public de la Justice de qualité et de proximité, pour l’emploi et le droit à une retraite équitable, solidaire et assurant des moyens suffisants à chacun.e.

Signataires :

SAF, SM, CGT-PJJ, CGT Insertion-Probation, CGT des chancelleries et services judiciaires, SNPES-PJJ/FSU, SNEPAP/FSU, Solidaires Justice

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Reforme des retraites : poursuivons la mobilisation

C’est toutes et tous ensemble qu’on va gagner

Les déclarations d’Édouard Philippe du 11 décembre n’ont convaincu personne. Bien au contraire. Le Premier ministre a confirmé les grands axes de la réforme de la retraite à points, et tenté de désamorcer la colère des secteurs en lutte à grand renfort d’enfumage (régimes spéciaux, ensei- gnants, infirmiers…). Mais au final, il n’a fait qu’attiser leur colère et provoqué un élargissement du front syndical !

Pour Solidaires :

— La retraite à 64 ans, « âge d’équilibre » c’est non !
— La baisse massive des pensions avec la retraite à points, c’est non !

Nous ne sommes pas dupes, le gouvernement cherche à diviser pour affaiblir la mobilisation :
— il tente d’opposer les générations entre elles (la généra- tion d’avant1975 et celle d’après) ;

— il tente d’opposer les catégories professionnelles entre elles : départ anticipé pour les métiers de l’ordre et de la sé- curité aux missions dangereuses, rien pour les autres malgré les postures pénibles, le travail de nuit, les horaires décalés (FPH, SNCF, RATP), … Il déclare que le niveau de retraite des enseignants sera « comparable » aux métiers équiva- lents dans la fonction publique (quelle garantie réelle ?) et sera écrit dans la loi mais oublie au passage les personnels de catégorie C des petites collectivités territoriales et les contractuels de droit public dépourvus de primes.

Et le gouvernement ment :

— quand il dit que les femmes et les précaires seront ga- gnants, alors que c’est tout l’inverse. La prise en compte de la totalité de la carrière, soit 43 ans, inclut les mauvaises années, et défavorise les carrières heurtées ;

— quand il dit que pour les fonctionnaires, la prise en compte des primes suffira pour compenser la perte de la référence aux 6 derniers mois de rémunération. Là encore, le décompte de points sur la carrière complète les défavo- rise tous ;

— quand il dit que les pensions ne baisseront pas, alors que la part dévolue aux retraites devra rester sous la contrainte d’une limite à 13,8 % du PIB, sachant que le nombre de re- traités partant à la retraite augmentera pour les générations à venir, et qu’entreront aussi en ligne de compte l’espérance de vie et la conjoncture économique ;

— quand il dit que ce sont les partenaires sociaux qui fixe- ront la valeur du point dans le nouveau système de retraite alors que c’est la loi cadre de financement de la sécurité sociale (PLFSS) qui la fixera ! Le gouvernement veut la main et étatise au contraire la gouvernance du système de retraite comme il l’a fait avec les caisses de sécurité sociale branche maladie.

Pour Solidaires :

— La garantie d’un taux de remplacement public/privé à 75% du revenu antérieur, c’est oui !
— La retraite à 60 ans et reconnaître les spécificités des métiers par des départs anticipés à la retraite de 5 ans, c’est oui !

— Des carrières, rémunérations et retraites égales pour les femmes comme et les hommes, c’est oui !
— Revoir le financement du système de retraite c’est oui ! Suppression des exonérations de charges sociales, taxation des dividendes, pour une nouvelle répartition des richesses entre le salaire socialisé et les revenus du capital, c’est oui ! — Ouvrir des négociations sur la base du régime de retraite par répartition actuel fondé en 1945, pour l’améliorer et re- venir sur les réformes régressives qui l’ont altéré, c’est oui !

Désormais, l’intersyndicale interprofessionnelle s’est élar- gie. Par un communiqué commun, les organisations SO- LIDAIRES, CGT, FO, FSU, CGC, FIDL, MNL, UNEF, UNL ont appelé à renforcer la mobilisation par la grève et les manifestations les 12 et 17 décembre et à reconduire la grève quand les salarié·es le décident.

Dans la Fonction publique, l’intersyndicale SOLIDAIRES, CGT, FO, FSU, FA-FP dénonce l’obstination du gouverne- ment et appelle à amplifier la mobilisation, relayant l‘appel interprofessionnel.

Le 12 décembre, de nombreuses actions et manifestations locales ont eu lieu. Le week-end sera aussi l’occasion de multiples initiatives.

Toutes et tous ensemble, continuons le combat, jusqu’à

Pour le droit à une retraite fiable, digne et solidaire, la mobilisation continue le 10 décembre 2019

La journée de grève et de mobilisation du 5 décembre a été sans conteste une réussite avec un niveau de grévistes jamais atteint depuis de nombreuses années.

Les cortèges, au travers de nombreux slogans, ont illustré l’agrégation d’un nombre important de colères et revendications exprimées par des retraité.e.s, des étudiant.e.s, des lycéen.ne.s, des chomeur.euse.s, des salarié.e.s du secteur privé, des fonctionnaires, des professions libérales dont les avocat.e.s.

Le collectif national intersyndical JUSTICE a réussi à constituer un cortège dans la manifestation parisienne, conséquent, uni et déterminé face aux attaques sans précédent du gouvernement : loi de programmation et de réforme pour la justice du 23 mars 2019, loi de transformation de la Fonction publique du 29 novembre 2019, le projet de code de justice pénale des mineurs, le projet de réforme des retraites…

Plusieurs organisations syndicales, continuent d’être mobilisées, appellent à la grève et la mobilisation le mardi 10 décembre.

Le collectif intersyndical JUSTICE soutient la démarche d’amplification du mouvement et des contestations, car seule une mobilisation massive pourra faire reculer le gouvernement.

Par-delà les différences de nos statuts, de nos services et de nos exercices, notre combat est commun pour la défense du service public de la Justice, pour l’emploi et le droit à une retraite équitable, solidaire et assurant des moyens suffisants à chacun.e.

Signataires :

SAF, SM, CGT-PJJ, SNPES-PJJ/FSU, SNEPAP/FSU, Solidaires Justice

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