A l’occasion de la journée mondiale pour la santé et la sécurité au travail du 28 avril et dans le cadre du plan d’action de l’Union Solidaires pour la visibilisation des accidents de service, Solidaires-Justice lance une grande campagne nationale de sensibilisation et d’information sur la thématique des accidents de services : pourquoi et comment les déclarer, qui informer, les droits des agent.es et les obligations de l’administration…
[ Appel à la mobilisation dans la fonction publique pour la journée du 13 mai 2025 ]
Alors que l’INSEE a publié des chiffres montrant clairement le décrochage des salaires dans la fonction publique, la direction générale de la fonction publique continue d’afficher une réalité parallèle en expliquant que le gain de pouvoir d’achat, grâce aux pseudos efforts salariaux a été de +2% en euros constants entre 2020 et 2024.
La réalité quotidienne des agent·es publics est toute autre : celle d’une inflation à deux chiffres, des augmentations salariales minimes après 10 ans de gel du point d’indice, et des fins de mois qui sont toujours plus difficiles.
Un véritable mépris pour les agent.es publics
Cet affichage est un véritable mépris pour les agent·es publics à qui on a, en plus, imposé une baisse de l’indemnisation du congé maladie, la suppression de la Garantie Individuelle Pouvoir d’Achat et à qui on annonce une nouvelle année blanche salariale.
Autant de mesures qui pèsent lourdement dans les portefeuilles des agent·es et continuent en plus de dégrader les conditions de travail.
Contre l’austérité et les coupes budgétaires
À tout cela s’ajoutent des coupes budgétaires qui se succèdent. 3 milliards d’euros de crédits supprimés il y a quelques jours attaquant encore les politiques publiques et les services publics. Le prochain budget s’annonce lui aussi terrible et risque de dégrader encore les conditions de travail dans l’ensemble de la fonction publique. Les agent·es publics et les services publics ne peuvent être la variable permanente d’ajustement de tous les budgets qui se succèdent d’ année en année. L’excuse de l’austérité budgétaire ne peut servir une nouvelle fois au démantèlement des services publics et au serrage de ceinture pour les fonctionnaires.
La mobilisation pour imposer nos revendications
Les agent·es publics n’ont pas à s’excuser d’exiger une juste revalorisation de leur travail. Ils et elles, tout comme les services publics, ne sont pas un coût mais une richesse.
C’est bien l’importante mobilisation du 5 décembre qui a permis de faire reculer le gouvernement sur les 2 jours de carence supplémentaires qu’il souhaitait imposer. Continuons
Le 13 mai, pour défendre nos droits :
revalorisation du point d’indice, 85 points pour toutes et tous et indexationsur l’inflation
rétablissement de la GIPA
indemnisation du congé maladie ordinaire à 100%
amélioration des conditions de travail
des services publics de qualité dans tous les territoires
TOUTES ET TOUS EN GREVE ET EN MANIFESTATION LE 13 MAI !
Ce jour, les agent.e.s syndiqué.e.s et non syndiqué.es du SPIP de Carcassonne se sont réunis en Assemblée Générale pour participer à la journée de mobilisation du 6 mai.
Autour de pizzas en auberge espagnole, le constat des agent.e.s est amer et unanime.
Ils s’opposent au langage du tout sécuritaire adopté par le GDSIR (Garde des Sceaux et de l’intérieur et des répressions), a ses seules visées politicardes et ambitions personnelles. Tout cela au détriment de nos missions d’insertion.
Les agent.e.s du SPIP 11 disent STOP !Nous refusons l’annexion de la Justice par le Ministère de l’intérieur !!!!
Ses déclarations sont d’autant plus inquiétantes au moment où l’on nous demande de prêter serment : à quoi ? A qui ? … Se pose dès lors la question pour les agent.e.s de savoir si les valeurs sont dignes d’allégeance ?
Au sortir de cette première journée de mobilisation, nous invitons l’ensemble des collègues du SPIP11 à participer à une prochaine AG en date du 13 mai à partir de 11H30 afin de décider des prochaines modalités d’action.
Le 9 avril dernier, les représentant.es du personnel étaient convoqué.es à un CSA portant principalement sur 2 sujets : – La modification de la charte des temps ; – La présentation des indicateurs obligatoires en matière de prévention des risques organisationnels (appelé couramment « risques psychosociaux » ).
Charte des temps
L’objet de ce point était de présenter aux élu.es du CSA les modifications proposées par la DISP, s’agissant du taux de présence minimum imposé pour l’octroie des congés et jours de télétravail. Pour rappel, dans tous les SPIP de la DI de Paris et de manière aussi arbitraire qu’exceptionnelle, ce taux s’élevait à 50 % d’agent.es en position d’activité et en présentiel. Ce diktat du DI de Paris était dénoncé par toutes les organisations syndicales, du niveau local au niveau national. Rappelé à l’ordre par la DAP, le DI a quelque peu infléchi sa position consentant, magnanime, à rabaisser ce taux selon 3 modalités (attention, usine à gaz en approche !) :
50 % d’agent.es en position de travail dont 40 % en présentiel, et 10 % d’agent.es en télétravail ;
40 % d’agent.es en position de travail et en présentiel dans les périodes de tension type (congés d’étéou de fin d’année) mais sans télétravail ;
30 % sur les jours de « ponts », toujours sans télétravail.
Solidaires justice a rappelé sa revendication : 40 % d’agent.es en position de travail, y compris en télétravail donc. Par ailleurs pour des situations exceptionnelles et limitées à une journée, de type « ponts », Solidaires considère que le nombre d’agent.es présent.es sur le service n’a pas vraiment à être supérieur à un besoin de type « permanence » quelques soit d’ailleurs les fonctions occupés, sauf celles non télétravaillables. L’administration n’a jamais démontré sérieusement le besoin auquel répondraient ces taux arbitraires, autrement que par des exemples anecdotiques : aucun travail d’évaluation des besoins en présentiel dans les SPIP n’ayant été mené, à quelque niveau que ce soit. Nous notons qu’une nouvelle fois le dialogue social sur ces questions de charte des temps est inexistant, notamment au niveau local, le DI imposant sa vision de manière unilatérale et descendante (rendant ainsi les CSA locaux totalement inutile). Solidaires-Justice s’est donc abstenu sur un texte qui n’est pas le fruit du dialogue social local et sur lequel notre avis n’est pas sincèrement sollicité. Nous ne voulions toutefois pas, par un vote négatif, risquer de repousser la mise en œuvre de cet assouplissement, aussi insuffisant soit-il.
Indicateurs relatif à la santé au travail.
Il s’agit des 4 indicateurs, devant obligatoirement être portés annuellement à la connaissance du CSA, permettant d’avoir une première appréhension du niveau des risques psychosociaux au sein d’un service. Il aura fallu les réclamer pendant de nombreuses années avant de pouvoir en avoir enfin connaissance. Malheureusement, en l’état, les chiffres présentés ne permettant pas de comparaison avec les années précédentes, ni avec des données de références (pour évaluer si un indicateur est « plutôt bon » ou « plutôt mauvais »). Cela dit c’est un début et il nous faudra, collectivement, les suivre avec la plus grande attention. Solidaires-Justice a tout de même souhaité alerter la direction du SPIP sur une donnée que nous avons pu extraire de ces tableaux et que nous avons pu comparer aux données publiées par la direction générale de la fonction publique (DGAFP) : En 2023, dans la fonction publique d’État, le nombre moyen de jours d’absence pour raison de santé s’élève à 8,4 jours par an et par agent.e. (tendance à la baisse). Au SPIP du Val d’Oise ce nombre atteint, en 2024, 23 jours par ans et par agent.e ! Si nous pouvons être d’accord avec la direction sur la difficulté à interpréter ce chiffre pour ce qui concerne les raisons de cet absentéisme (qui est malgré tout considéré par les experts de la santé au travail, médecins et psychologues, comme significatif et impliquant a minima une attention accrue) nous avons insisté sur le fait qu’un niveau élevé d’absentéisme pour raison de santé, n’étant par définition pas ou peu prévisible, avait nécessairement des répercussions sur les agent.es présent.es en termes de charge et surcharge de travail. Pour Solidaires-Justice le risque est que l’absentéisme engendre l’absentéisme : épuisement professionnel, burn-out, etc. Et que s’enclenche (à moins qu’il ne soit déjà enclenché ?) un cercle non-vertueux. Nous attendons donc, dans les prochains mois, une véritable prise de conscience de notre administration et des réponses en terme d’organisation et de priorisation du travail pour prévenir ces risques organisationnels. Pour être tout à fait complet, une réunion sur la thématique « RPS » était programmée l’après-midi du 9 avril à la suite du CSA. Malheureusement, pour des raisons indépendantes de toute volonté, des urgences impératives ont conduit la direction à devoir la repousser. Mais des dates nous serons bientôt proposées pour nous réunir, a priori, en mai.